JUSQU’OU L’EXTRÊME

Jusqu’où l’extrême

Le cœur est toujours infidèle

En quittant sans profit pour personne

Perte du temps passé sans nous reconnaître

Comme l’amant du ventricule l’oreillette aux aguets

Sans le sang neuf d’un vieux cœur fuyant les sentiments

Au fond de sa cage la crise traverse l’idée sans comprendre

Dans l’ignorance curieuse des restes d’un monde qui s’agite

En spasmes venteux de rythmes des plus belles musiques

Dans tous les printemps qui effeuillent les marguerites

Qui fleurissent nos tombes quand l’automne arrive

Sur la pierre qui suit le pas d’une mort absurde

Jusqu’où l’extrême à la limite du trépas

Guy Aguenier