Tragédie du sexe
Il saute souvent du coq à l’âne
Fait l’idiot en soubresauts d’humeur
Capricieux il se joue des joies et peines
Amis ennemis ont pour lui les mêmes valeurs
Il vit à son compte sur des rythmes indifférents
C’est une énigme du bout des lèvres avec un manque
Le temps d’une erreur sur fond d’horreur lointaine
Il bat à contretemps en arythmie de souffrance
Intimement jamais content il réclame l’effroi
Il appelle cruellement la réplétion du ventre
Chant du désir et jouissance de surcroit
L’un et l’autre s’évitant avec soin
Le cœur se retrouve décalé
Dans la tragédie du sexe
Qui usine à son compte
Sans égard aux battements de l’autre
Qui hélas s’essouffle s’arrêtant avant l’heure
Il reste à vivre et mourir de concert en chantant
Guy Aguenier