Passé des ornières
Les montures grognent le mors aux dents
Que de vibrantes morsures sur le froid du métal
Prothèse caprice inféodée à la volonté de l’un à l’autre
De l’un sur l’autre que de reniflement de larmes et râles informes
Debout dans l’air gris avec le froid qui coule dans le corps défraîchi
Comme du plomb liquide venu d’un air de la tête jusqu’au pied du vide
C’était une nuée de songes sans paroles ni chansons seulement des silences
Fredonnés au cœur lugubre de l’être en déshérence livré à lui-même au lever
D’un réveil ordinaire sans intensité clairement affichée à la sortie de la nuit
Le jour derrière les paupières avait du mal à se faufiler vers la lumière
Les genoux loin du sol tremblaient sans émotions particulières
Courses tristes en courant d’air venu des lointains oubliés
Pris au piège d’une misère sœur du passé des ornières
Guy Aguenier