Les pleurs sur certains ravinent la façade
De l’ange qui fait rêver à l’être qui fait pitié
Cette belle nymphe sortie nue d'un nénuphar
Avec sexe et désir plus généreux que le cœur
Sa passion en fleur séduisait avec fureur
Son ardeur ruinait les têtes de pleine lune
Certains pouvaient en jouir d'autres en rougir
Aucun jamais n’eut à regretter de l’avoir aimée
Nos nuits enfantent le soleil des lendemains
L’appétit de la chair n’a souvent aucune limite
Il en est de ces beautés en proie aux flammes
L'amour est sorcier quand il blesse et endeuille
Seul l'initié à la souffrance peut entendre
Les funestes hurlements de la désespérance
Mythe d’une sirène ruinée avide d’illusion
Livrée aux ténèbres furieuses de l’abandon
C’est l’aventure d’une femme qui pleure
Sous l’arche fantasque d’une vérité cachée
Qu’un ruisseau la nuit chuchote à l’oreille
Habillée d’un regret de sourires et de larmes
Guy Aguenier