Le ventre dans la tête
Les yeux sont plus gros mais
Jamais assez ouverts à ce qu’ils voient
Notre époque affleure triche se sauve en cachette
Pour éviter d’affronter le réel tout en gardant le mutisme
En sachant que le tout n’est jamais actuel sauf de ne l’attendre
Et saisir au passage ce qui se présente sans s’accrocher ni évacuer
Le trouble qui quitte le nid neuronal pour se nicher dans l’abdomen
Récipient d’énergie réceptacle du vrai qui sait tordre les boyaux
Sans qu’hélas la plus sincère volonté n’y puisse grand-chose
Car à force de trop accumuler illusions moult frustrations
Le beau palais de la triple s’enflamme de mille misères
Et que finalement l’obsession retourne à l’envoyeur
C’est-à-dire à la sphère cérébrale du pire déni
Pour s’échouer avec le ventre dans la tête
En guise de conclusion en récusant l’incompris
De tous les maux du monde d’ici et d’ailleurs de toujours
Au lieu d’aimer l’autre de soi loin de toute critique narcissique
Alors que le cœur crie famine en mal d’une reconnaissance infernale
Un brin de sourire dans les diverticules résoudrait beaucoup de problèmes
Guy Aguenier