Les cris du hasard
Quand j’écris j’obéis à un cri
Venu au hasard d’un événement
Je deviens instrument de mon ignorance
Des gerbes de fulgurances en couronne funéraire
Me gave de mots et d’expression qu’elle m’inspire
Je suis en deuil de moi-même depuis le premier jour
Avec les blancs de l’innocence et le noir de la délivrance
L’heure des constats n’a pas de montre ni pendule comtoise
C’est un temps infini dans l’instant béni d’une pensée
Une guirlande de loupiotes avec des fleurs lumière
Dans l’œil éclaire le chemin qui pousse à dire
Ce que j’ignore sur une histoire sans fin
Sans avoir de quoi en faire un roman
Les cris du hasard comme chagrin d’enfant
Qui regrette d’avoir pu prendre conscience d’être né
A la volée donnée par le maître du temps et de l’absurde
Guy Aguenier