Géhenne et après
Avant après allons donc il n’y a ni avant ni après
Il n’y a que fuite du temps qui nous confine à l’instant
Rien n’arrête rien quand bien même le possible de l’illusion
D’une folie qui nous feinte nous faisant croire à ce qu’on imagine
Réalité alors que c’est le réel du fond de la vie qui guide nos instincts
En négation de l’évidence le forcené que je suis se jette tête la première
Force est de constater la faiblesse qui constitue le vrai en doublure héroïque
D’une instance qui tue l’homme en sa nudité fragile et instable non reconnue
Alors que le vrai rôde hors de notre portée juste une chimère nous régit in fine
Dans l’abîme d’une continuité temporelle inexorable de tout ce qui se meurt
Il nous faut nous satisfaire de vivre sans s’en glorifier dans l’instabilité
Souffrance éphémère du moment pour qu’ensuite la vie nous éclaire
Il en tient un peu à nous-mêmes qu’un jour nous vivions grand
Ami d’espérance allons cueillir dans les prairies de l’esprit
Aujourd’hui paradis géhenne et après nous aviserons
Guy Aguenier