Je suis mon rêve
J’ai oublié ce double imagé
Usagé de mon ombre en instance
Je suis souffrance de mon être vivant
Défiant aveugle de toutes les adversités
Je ne regarde plus je vois ce qui est sans faillir
Et en évitant sans sourciller les dévastations inutiles
Car du dehors je garde en mémoire la nécessité de l’oubli
Pour conserver intacte la place de l’incertaine aventure amour
Un ignoré à venir ou définitivement effacé d’inexistence probable
Je garde le meilleur dans un coin de ciel où tu règnes en maîtresse
Avec un cœur outragé de sucs extrêmes de félicités orageuses
Je t’offre en pensée les nectars des plus glorieuses extases
Je te console indéfiniment en oubliant que tu existes
De toutes éternités heureuses mais éphémères
Je suis mon rêve en presque tout à toi
Guy Aguenier