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GRAVATS

 

 

 

 

Les gravats.

 

 

Les gravats de mes péchés jonchent

Une zone d'incompréhension confondante.

La pensée entravée de ses contradictions.

Rassemble mal l'opinion de ses visions.

 

Rien de  grande chose ne s'accommode.

Des incertitudes des scories de l'inanimé..

En version alcoolique on colle à l'addiction.

Semblable à la croûte d'une peau scarifiée.

 

Les mécontents en attente du grand soir.

Sacralisent les refondations de l'univers.

Vainement le veau tête une mère avachie.

Jeune ampoule gavée de trop d'obscurité.

 

Le bourreau hybride brille sur l'échafaud.

Comme la calvitie sur une tête dégarnie.

Épuisement usé décroché de son calvaire.

Comme grue libérée de charge trop lourde.

 

Dans un incroyable mouvement de lucidité.

L'épargnant du verbe renonce à ses mots.

Bave collante se cramponne au crapaud.

Comme le chien nu à la caravane qui passe.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Peinture Alex Waw

 

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Published by Guy Aguenier - dans POÉSIE
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Terre cuite Danièle VIENNE

Terre cuite Danièle VIENNE

 

 

 

Les poches pleines de fatigue.

 

 

Les nuits sont toutes semblables en amont du premier jour. Avant qu'on ne plante sa première vigne dans une vie d'attente. Où chacun imagine son histoire. En attendant le départ.

 

Homme jeune dans une  petite auto sanguinolente.  Sidéré d'être là. Tête penchée. Front appuyé sur le tableau de bord. Fatigué. Avec des cernes jusqu'au au milieu de la figure. Garçon propret dans une voiture très sale. Qu'il ne cesse de laver. Sans pouvoir la sentir propre. Lui redonner un lustre qu'elle n'a jamais eu. Une pureté comme un air irrespirable.

 

Syndrome d'une société qui se sent sale. Perdue dans les poudres à laver. Agrippée à ses éviers. À ses fourneaux. À sa couenne graisseuse. Accrochée à une tristesse acide. Dans la conscience de l'erreur. Pierre d'angle de l'existence.

 

Tous les réveils relatent l'origine des mondes. Sur les faces hébétées avec  yeux creux et bouche pâteuse. Le cul verrouillé de la veille. Dans l'attente d'un geste de colère. Mais la paix vient hélas toujours avant la guerre. On fait semblant de l'ignorer. Alors on se couche pour récolter les fruits de la nuit. Les images oubliées. Toutes aussi merdiques. De l'arrivée sur terre.

 

Quand on était  moulé dans un corps d'occasion. Pire locomotive  jusqu'au jour universel célébré en bienvenues multiples. On arrive en bâillant. Hurlant. Écrasé de fatigue. Les traits tirés à faire peur. Avant d'être nettoyé comme un sou neuf. Briqué et mis à l'étalage pour être exposé. Pour pousser la chansonnette. Fredonner la mélodie du bonheur. Tout est poisseux de glue autour de soi. On se vit comme un jambon dans une gangue boueuse.

 

On est trimbalé d'un stand à l'autre. On chante le nouveau monde. On reçoit les mêmes compliments vernissés. L'homme à plumes est arrivé ! Le nouvel homme n'a plus de poils. Mais des plumes synthétiques plus faciles à nettoyer. Plus légères à porter.

 

On est devant le miroir avec un dilemme entre les dents. Comment corriger les caprices d'une nature ingrate. On épile les surplus. On trafique la balance. On gomine les indélicatesses trop rebelles. On souligne la surface de quelques traits trompeurs. On révise sa séduction pour oublier la tristesse du premier amour. Amour noyé dans l'émotion d'un chagrin d'autrefois. On redessine un visage pour ne pas se faire peur.

 

On évite les sarcasmes mielleux des concierges quand on passe devant la loge. La crainte de sortir vaut pressentiment des difficultés à venir. On sait que propreté et saleté collent à l'image  comme la misère au monde. Crise auto-immune qui ronge le cœur. Toujours tiré à quatre épingles pour faire bonne figure. Pour se tenir droit et faire illusion. Rester debout malgré la fatigue d'être au monde.

 

On rêve d'être chat. De ronronner en attendant la pâtée. Et guetter la nuit pour marauder et hurler ses désirs aux étoiles. La lune bouffie se retire discrètement pour ne plus subir cette humanité souffrante. Trop triste.

 

 

guy aguenier

 

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Published by Guy Aguenier - dans POÉSIE
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REBOND RETARD
REBOND RETARD

 

 

 

 

 

Rebond retard.

 

 

 

 

Un sourire dans une larme suffit à créer l'arc-en-ciel. Beauté transfigurée de l'âme au-delà du dedans. Sans quitter l'œil qui l'a conçue. Dans un jet de tristesse ouverte sur l'impossible résurrection à soi.

 

Du fond des ténèbres on n'échappe à rien. Sauf à passer au-dessus et dessous et à travers sans chercher à fuir. Juste se garder le temps du temps de s'être retrouvé. Et perdu dans l'instant qui s'échappe au gré et su de l'évidence.

 

Aucune duperie ne sera prise à partie. Sauf le regret du respect d'une nécessité supposée. D'une survie sur la pente du temps. Quand on n'est plus qu'un chagrin qui dévale son insignifiance. Perdu dans un amour hors de portée.

 

La lune menteuse annonce la nuit. L'échéance de la déchéance. Certes l'astuce était cousue d'avance. La chose depuis longtemps annoncée sans qu'on eut voulu la voir venir. Le temps du tout repos se brise sur le doute de l'imprévu.

 

L'esprit dans la panique concède à l'évitement du désespoir. Hypothèse d'une ultra solution qui le conduit à la perte. Au lieu d'un patient recours au rebond retard des ressources d'un hasard qui sommeille au fond de chacun. Sans assurance.

 

 

 

Guy Aguenier

Images G.A.

Cliquer sur "m4a" ci-dessus pour entendre le texte.

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ÉTHER

 

 

 

 

Éther

 

 

 

Quelques mots écorchés par le temps

Se débranchent du lustres en gesticulant

Pour avoir pris le plafond pour le ciel.

 

Je devins un otage entre tuile et mirage.

 

Les anges désormais enfilent mes étoiles.

Dans l'éternel éther des sommeils perdants.

Les histoires commencent souvent en rêvant.

 

Sauf à être témoin on retourne d'où on vient.

 

Pour mieux mourir on cherche à se caser.

De chicane en bréviaire on ricane à en crever.

Sur le même chemin je parle aux mêmes pierres.

 

Que je relancerai demain dans les mêmes jardins.

Un jour j'oublierai d'ouvrir mes vieux volets.

Ma muse tout amusée s'en sera simplement allée.

 

 

 

 

Guy Aguenier

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En création... Danièle Vienne Aguenier

En création... Danièle Vienne Aguenier

 

 

 

À chacun sa honte.

 

 

Honte à celui qui refuse le faire semblant d'être comme les autres.  Qui exhibe sa pensée entachée d'étrangeté. Qui montre sa face rougie d'un chagrin d'exister.

 

Que de gros mots à conjuguer sur tous les tons. Amour sexe adultère mensonge malheur tristesse maladie vieillesse. Le catalogue des hontes est riche de variétés.

 

Les émotions du temps obère la chance perdue sous la bannière de l'esseulement. Un monde honteux s'organise hors du monde. De peur d'être démasqué.

 

Le sexe est un non mot accroché sur toutes les portes bouclées pour éviter l'effroi de trop de surprise. Hypocrisie de  tromperie à  portée de tous.

 

Mensonge n'a ni genre ni âge ni souci de fortune. Pour garder bonne figure il eût fallu ne pas naître. Rester  voilé d'un avant de la chose faite.

 

À l'aube de sa propre vie. Taire les péchés d'amour et de chair. De toute façon l'affront se voit sur tous les fronts comme le nez au milieu de la figure.

 

 

 

guy aguenier

 

 

 

 

 

 

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à découvrir...
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COLIFERES

 

 

 

 

Colifères

 

 

 

 

Les mélancolifères sont heureux

Ils portent des pattes au bout des fers

Ils se marchent sur la tête

 

La pensée gît dans leur casquette

Ils aiment les roses bien fanées

Bielles de papier en rêve de dentelle

 

Ils déjantent le soir sur les trottoirs

Les poches hérissées trouées de noir

Leurs braguettes s'ouvrent en golfes clairs

 

Décorations en larmes sur fond de drame

Ils partent au front la chair au canon

Chantent en cœur vocifèrent en épitaphe

 

Leur vitrine est remplie de poèmes rassis

Débris de victoires et moisissures d’envergure

Ils ruminent dans leurs pansements

 

Et s'achètent des rustines d’allégresse

Ils anticipent la retraite pour finir plus tôt

Et entreprendre de riches croisières en pédalo

 

 

 

  Guy Aguenier

 

TOILE...Danièle Vienne A

 

Retrouvez d'autres textes dans le nouveau recueil "ÇA COGNE" 

Ecoutez le podcast de Guy Aguenier sur Spotify

 

 

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