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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 13:03
PERPLEXITE BIENHEUREUSE

 

 

 

 

Perplexité bienheureuse

 

 

 

 

Un artiste devant la création

Sans inspiration certaine de toute manière

Aucun matériau ne semble le satisfaire

Grincheux hostile à son attente

Rien n’y fait tout se délite

Toujours hors de lui envisage la rupture

A bout de souffle sort de ses gonds

Se place devant le miroir

Il s’ordonne une figure singulière

Réaliser en un tour de main

La clarté d’une perplexité bienheureuse

D’être son propre partenaire

Il trouve alors un chemin de réalisation

Le geste lui échappe et dans le calme s’affirme

Se réhabilite en retrouvant l’autorité

Il fallait le temps d’y penser

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

Image: Tableau de verre Nicole BARONDEAU

 

 

 

 

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 17:05
TIMBALE DES BAPTEMES DISPARUS

 

 

 

 

Timbales des baptêmes disparus

 

 

 

La rouille chemine à travers temps

Ruinant les surfaces trop mal protégées

Vernis et matière souffrent esprit s’essouffle

Les risques jouent les périls cherchant la fragilité

Que ne faut-il jamais faire pour ne pas devenir homme

Aucune chance d’aucune sorte ne permet d’échapper juste

La promesse d’avant la date de vivre l’absolue absence de vertu

L’échéance promise il y a maintenant tellement beaucoup de temps

Ne permet de prévision crédible abusivement affichée sur nos tablettes

C’est l’éradication des vraies prédications on ne badine plus avec les usures

De fameux apprentis rôdent dans nos coulisses pour feindre tromper nos morts

Les statistiques programmées annoncent ce qui s’est déjà passé encore toujours

Portes ouvertes faciles à défoncer trop nombreuses pas assez de courants d’air

Il va falloir sacrifier pour continuer d’espérer un jour ne plus avoir à mourir

Mais alors bien sûr aujourd’hui un devoir de fêter chaque instant de la vie

En buvant sous label chasteté dans les timbales des baptêmes disparus

Dans l’oubli des sagesses sans se dégonfler partir sans parrainage

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 15:51
APRES AVOIR PERDU LE NORD

 

 

 

 

 

Après avoir perdu le nord

 

 

Les meutes s’érigent en systèmes en quête d’identité

Absurdité maîtresse règne sur des champs de terre brûlée

Les ruines se dressent nimbées d’ivresses à l’abri sans lumières

La vie a quitté ses pulpeuses galanteries pour des croûtes infectées

De sombres cicatrices se cachent dans la noirceur d’âmes emmurées

Soumises aux fades hivers venus d’ailleurs loin de toute résurrection

Vers la fin des leurres les couleurs gisent en tombeau majestueux

Les horreurs sont grandes prêtresses d’impatiences impudiques

Elégance en loque ronronne sous une bannière trouée d’espoir

La médiocrité sourit aux audacieux qui perdent le nord

Après avoir perdu la boussole sur malentendus

Dans les pâleurs glacées des chaudrons

Des bouts de chaleur éternelle

Se cueillent en étincelles

De splendeur fugace

Désintéressée

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 18:54
SCORIES FUSIONNELLES

 

 

 

 

Scories fusionnelles

 

 

Le jour où nous nous quittons est désastreux et le lendemain peut être merveilleux. Le temps du détachement crée le trouble dans l’esprit. Trêve dans l’aliénation sous le joug des habitudes. Quitter l’angoisse de se perdre et de rester perdu condamné à être seul. Planté dans un champ désertique mourant de froid et de larmes. Ce qu’on oublie ce sont les autres susceptibles de partager les solitudes nombreuses quelles qu’elles soient. Selon les genres et les différences Qui rendent l’abandon profitable à tout le moins. Le jour où je te quitte est un jour affreux et le lendemain lointain reconnu merveilleux. Doux refrains qui soulignent une autre façon de marcher en en acceptant d’être seul autrement. La solitude nécessaire pour entrer dans une communauté d’évadés solitaires. Quittant les agrégats poisseux pour une identité différenciée libre et aérée sans être pour autant heureuse. Loin du paradis retrouvant autrui sans les scories fusionnelles qui nous conduisent au troupeau broutant l’herbe des falaises en attendant le berger qui laisse imaginer suite et fin.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 08:14
CONFESSION D’UNE PROMESSE

 

 

 

 

 

Confession d’une promesse

 

 

 

 

Confort est-il synonyme de paresse

D’où vient ce jeu morbide d’abandon de soi

Au gré d’assertion pour rire consentie par défaut

Qui a forgé dans l’âme le venin d’une faute indélébile

Quand il faudrait à tout prix coûte que coûte se punir de tout

Que de considérations débiles qui confinent à l’outrage délétère

A qui depuis toujours profite le crime d’une dévaluation sans faille

Les destins sans intentions malsaines ne font que tenir les chandelles

Avec tous les jours les mêmes rengaines d’une injuste mise au secret

Les silences du dedans crépitent autour d’un nombril mal cicatrisé

Et sans doute ne s’agit-il que d’une dette venue du fond des âges

Confession d’une promesse issue d’idées faussement vécues

De récrimination sans doute malvenue qu’il faut déminer

Qu’on doit dépasser pour trouver une véritable sortie

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 23:26
LES BELLES ANGOISSES D’AUTREFOIS

 

 

 

 

Les belles angoisses d’autrefois

 

 

 

Tous les mots n’ont pas d’âge

Le souci précoce a un cœur de mystère

Jeux souvent venus tôt du marbre de l’enfance

Les chagrins nubiles glissent les pleurs sous le tapis

Où se joue en poussières ce qui ne se chante à l’air libre

Les élans délicieux des précocités ne sont pas exempts de peur

Dans l’ombre des absences à l’aune des abandons furtifs à répétition

Chacun cherche sa place dans les cavernes absconses de la compréhension

Tout le monde semble s’amuser quant au fond il n’est pas dit un certain ennui

Le temps passe les recettes trépassent d’inefficacité des certitudes à affronter

Quand il est de bon ton de faire bonne figure et que l’âme souffre de candeur

On a peur de mourir quitter ceux qui font le bonheur des abus de souvenirs

Le building des siècles se retrouve illimité dans l’abîme des ingéniosités

On n’arrête ni le temps ni le progrès ni l’envahissement du tourment

Il n’y a pas d’âge pour souffrir les belles angoisses d’autrefois

Celles que les aïeux nous ont offertes sans en faire le choix

Voilà l’hérédité véritable que rien ne pourra supplanter

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 16:44
LE DESPOTISME D'UNE DOULEUR

 

 

 

 

 

Le despotisme d’une douleur

 

 

 

LE DESPOTISME D’UNE DOULEUR 

 

 

 

Aïe oui bien sûr j’ai mal

Je vous conjure de suite de m’enlever ça

Oui tout à fait mais maintenant n’y touchez pas

Est-ce à convenir qu’il y a là quelque chose à retenir

Mais où est-elle cachée cette source qui vous fait frémir

Entendu qu’à l’évidence ni vous moi n’en savons goutte

Il vaut mieux tout au moins éviter de toucher aux coutures

Car nous ignorons en quelque sorte ce qui tient la structure

Mais là il est inutile de se tirer les vers du nez ni de gratter

Ce qu’on croit être ce qui dérange qui nous fait consulter

Aidons à rendre ce qu’on pense être le mal supportable

Sans chercher à ébranler la complexité qui fait la loi

Mais ce n’est pas au fond ce que je voulais dire

Je voulais crier qu’en fait je ne suis pas bien

En vérité je ne sais plus du tout où j’en suis

Je cours à droite ou à gauche et appelle

Et je vous supplie malgré tout

D’écarter ce que j’ai dit

Et surtout d’éviter

De me toucher

Aïe oui bien sûr j’ai mal

Ainsi parle le despotisme d’une douleur

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 15:04
QU’IL EST DIFFICILE D’ETRE SI PEU

 

 

 

 

Qu’il est difficile d’être si peu

 

 

Au fil du temps la conscience pèse. Une perspective heureuse et atroce prend au cœur. Les débris de dorures dont on s’est affublé ternissent peu à peu jusqu’à disparaître. Vu à l’aune d’aujourd’hui les cris de la veille deviennent murmures inaudibles. Juste un sifflement sourd du passé persiste. Comme une surdité naissante sur les pentes décroissantes. Ils ont bien vieilli les fantasmes d’autrefois. Il faut creuser profond pour trouver raison de vivre. Le guichet des illusions ferme pour de vrai. Il reste des déchets de vérité qui assaillent l’âme confite. Et l’ombre de la solitude veille au grain du lendemain. Alors on serre la ceinture qui nous retient à ce qui reste. Les désirs laissent à désirer. La joie de vivre prend des rides. Qu’il est difficile d’être si peu.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 11:23
LE VIDE QUE NOUS HABITONS

 

 

 

Le vide que nous habitons

 

 

Une étoile est descendue d’un arbre pour respirer la terre par la racine. Étrange et belle rencontre du ciel et la terre. De l’homme et du végétal les images abondent qui nous donnent à penser que les vies s’inventent à l’infini. Il reste enfin à sourire se pencher et s’ouvrir. Cueillir tout ce qui reste d’impensé à découvrir. À chacun d’apporter son obole à la bourse des rêves. Avec un brin de tous on peut imaginer l’énormité du chantier en fleur. Avant que les pétales ne meurent respirons le bouquet enivrant des flaveurs inconnues des couleurs associées sans limite. Il convient d’arroser sans cesse les plantes comme l’amour dans le jardin des chaleurs éphémères. Les corolles de toutes sortes s’offrent à la magie des petits bonheurs passés présents et futurs en oubliant le malheur. Dans la grandiose complexité de la vie tout reste à découvrir qui jamais ne suffira à combler le manque dont nous sommes faits. Le vide que nous habitons n’est peut-être qu’un morceau du néant d’où nous venons.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 19:02
LA TYRRANNIE DES SENTIMENTS

 

 

 

 

La tyrannie des sentiments

 

 

 

Nous nous sommes mal aimés

Il nous a fallu nous avouer nos erreurs

Jusqu’à nous quitter pour briser l’ordinaire

On écrit pense et oublie pour entretenir notre folie

Dans une beauté éphémère on noie le chagrin d’être né

Loin des nouveautés déclarées gisant au cœur de nos nuits

Avec prudence nous risquons le retour impossible d’une étincelle

Avec des fuites improbables fantasmées d’attente du moment ultime

De se revoir ou se retrouver sans autre espoir qu’abolir l’absence

Sur fond d’assentiment d’un poème géant installé dans nos rêves

Les alarmes justicières labourent l’âme jusqu’aux tréfonds

Peines restées prisonnières de la tyrannie des sentiments

Inspirés des contrats à perpétuité sans consolation

Juste à espérer le droit au répit pour continuer

A écoper en silence la barque moqueuse

Qui sourit de nos petites misères

De cœurs toujours en galère

Ainsi doit-on aimer la vie

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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