Habiter ton absence.
Voir de face la réalité d'être là. Avec une visée privée de base. Chancelant je hurle à ta mort prématurée. La fluorescence de ton amour éclaire la nuit.
Les rêves glissent sur les pentes pleureuses. Je ne peux renoncer à souffrir de t'avoir perdue. C'est une cité nouvelle qu'il me faut rebâtir sans aide ni plan.
Aucune sorte de demeure perpétuelle ne peut te satisfaire. Tu reçois depuis peu mon deuil pour nous recueillir. En attendant de te rejoindre.
Certaines souffrances interdisent de se taire sous peine d'ankylose. Alors je t'en supplie. Aide moi à habiter ton absence. Au pays de ta joie.
Pour offrir aux aubes à venir le plus beau de tes sourires. Il est gravé dans ton nom. Près de nous sur ta tombe. Je nage en toi où que tu sois.
guy aguenier