Hasard hasardeux
On se rend coupable d’un péché d’amour
Oubliant d’aimer rien ne saura compenser ni réparer
Sans rien attendre de l’autre une place vient de se créer
Nos dégoûts sélectionnés réduisent la place de l’autre
Le reste n’est qu’habillage à la mode de l’époque
L’essentiel réside dans les poches percées
Les sentences biaisent les indices
Ouvrent aux murmures le pire
Insupportables manières
De raison non fondée
En vague mourante
Ailleurs gisant
Du meilleur de soi
Perché sur une étoile secrète
Où siège la fée qui guette et protège
Gazouillis du verbe initiateur livré aphone
sottise divinisée pour compléter le tableau
De tristes spécimens à jamais reproduits
Ressemblances de feuilles mortes
Sous le joug amer des fadeurs
Que contiennent les ombres
Du cloître d’un bonheur espéré nous naviguons
Autour de la fontaine du cœur asséchée de longue date
Le souci entre en résistance à la loterie de l’amour défendu
Les chapelles se remplissent plus ou moins au gré des sentiments
Finalement sans-abri l’ennui attend la fin du printemps
D’un temps imprimé sur terre la tête la première
Amour et hasard se partagent les mystères
Guy Aguenier
Photo Danièle Vienne Aguenier
Ecoutez le podcast de Guy Aguenier sur Spotify
D'autres textes dans le recueil "ÇA COGNE"