En mal de réalité.
C'est par amour que les hommes se haïssent. Et dans une haine d'amour qu'ils se détestent. Je parle là aussi bien pour toutes les espèces. Le crime n'est en fait qu'une dignité déportée en trahison. D'une laideur chronique en phase terminale.
Que de cécité il faut pour ne pas voir l'évidence qui crève l'œil de l'humanité. En brasse nocturne on s'ébroue en essor illimité. Dans l'ornière du non retour. Quand les lacets ont déserté les souliers les pieds trépignent au creux de l'abandon.
Le sous-titre de l'aliénation s'écrit.. toujours plus. L'homme chuchote à la nuit tais-toi je rêve. Noyé au fond de soi. On n'a plus personne à appeler. Il n'y a plus qu'à rester perché au sommet des ruines.
Est beau le jour qui oublie de se lever. Pour laisser aux songes le temps de laver ses avaries. Les danses ont un jour les jointures souffrantes. Avec la fête de sortie. Et les nerfs à bout de sédentarité. En mal de réalité...
Guy Aguenier