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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 15:01
FUREUR DU SILENCE

 

 

Fureur du silence.

 

 

Rêve bavards, clichés de frayeurs insolites, fatigue des songes. Usure de soi dans l'écœurement des profondeurs. Entre séminaires stériles et réflexions trompeuses. Facilité choisie dans la fuite du contact. On sommeille en amnésie dans l'effort zéro.

 

Dans la rétractation volontaire, comme crainte espérée du réveil. On navigue dans l'oubli, dans le jeu de l'absence. Recherche  inquiète de la question qui fait mal. Réfugié dans la nuit le refoulement assourdit la fureur du silence. Fil brisé entre son et image, conscience et insouciance.

 

Lien effacé en promesse de paix, sauvegarde du non-dit dans la partie des frimes. Assurance mise à pied dans une privation de confiance. Douleur de lumière arrachée à l'intime. Rien n'y fait ni ne change, la loi de l'obscur est trop forte.

 

Le secret du réel repose en chambre noire. Nuits en pagaille de forces infinies de confusion. Dans la nuit meurtrière de l'ignorance, au bord d'un cri un silence se meurt. Bruit du temps passé à vivre. Rien qu'à vivre en désuétude fugace.

 

Histoire absurde qui n'en finit pas de malentendus. Bourbiers des réclusions en pagaille. Formules étouffées de secours. Fatigue à n'en plus pouvoir. Temps du trop tard privé au fil des besoins. La charrette rutile dans l'attente que ça passe, que l'impossible devienne.

 

Crise criante de sottise offerte à l'infini. Couples vides créés pendant que les mêmes se défont en solitudes muettes. Séparation à la colle d'une misère un peu plus loin. Immobilité fleurie de Toussaint. Étrange chaleur étrangère à la critique.

 

Confinement poétique de l'évitement. Mourir sans lever le petit doigt. Sans arrêter le massacre. Nuits glacées, fatigue partout. Ruées parasites agrégées de chansonnettes. Ruches stérilisées entre miel et cirage. Tartines vierges collées aux semelles pour tromper le destin.

 

On garde la vie nouée autour du cou, la ceinture serrée pour étouffer l'idée du mal. Comme s'il n'y avait plus de place pour rien. Comme si. Personne d'ailleurs n'attend personne. Chuchotement fatal en tombant d'épuisement. Dans le multiple des pleurs l'ennui retrouve sa place.

 

 

 

guy aguenier

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