Acouphène.
Chuintement des vies sans nuit.
Les oreillers deviennent sourds.
Une larme perd son contrôle.
Les vertus auréolées se saluent.
Autour du dernier os à ronger.
Le fagot des belles années
S’allume en bûcher de prières.
Détresse des cierges livrés
Aux presbytères amidonnés.
Les cigales veuves endormies
Font des rêves adultères. Adieu orages et cabanons
Des audaces de cocagne.
Les forçats ensoleillés
Ont perdu le chemin du vice.
Les bracelets ont rivé
Les poignets au malheur.
Le livre est déposé.
À la consigne de l’horreur.
Pour quelques roupies.
On anesthésie ses soucis.
Le vieux dieu périmé
A préféré la poubelle à l'oubli.
L’orphéon de lumière épuisé
Offre un alibi à son acouphène.
Guy Aguenier
Nériage terre blanche terre noire...D.Vienne A.