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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 11:33
PENSÉE EMPHYTEOTIQUE

 

 

 

Pensée emphytéotique

 

 

Beaucoup de monde depuis peu, et pour pas longtemps.  Circumductions fascinantes dans une galerie prodigieuse d'innovations très anciennes.  Rien de neuf sous un soleil où tout paraît nouveau dans le reflet de l'ancien. Manie du détournement revu et corrigé de nature obsessionnelle.

Paradis des modes voyeuses, aux interventions routinières. De vérités fastidieuses. Ennui phosphorescent. Le monde tente de se refaire, surfait de longue date. Dans le même cahier pour tous, impraticable du fait de la nature humaine. Utopique insanité. Loin de l'inégalité parfaite, on cherche le plus petit dénominateur commun. Pour une médiocrité universelle.

Ça discute à tout crin pour de faux consentements mutuels. Hypocrisie gamine autour d'un coup à boire que personne ne commande, pour éviter de le payer. Plainte laxiste sans conviction dans la jungle de nos récriminations. On se plaît à se faire punir de jeunisme. En évitant de ne pas vieillir.

On professe de belles paroles, qui ne servent à rien, ni à personne. Juste pour affirmer une personnalité qui ne cesse de défrayer la défaillance. Réalité vivante, infamie latente sur la voie de l'espérance. La troupe s'agrège en recherche de pièces à rêver. Sous la pression des abandonnés confinés en chambres fortes.

Triste collégialité enfumée des mafias collectives. Humanité cantonnée dans la frime. Vanité futile de la vie ordinaire. Alors on cherche à plaire, on tente d'avoir du succès, pour se faire croire réaliser un objectif. Mais rien. Ni objet, ni rien ne répond à l'appel.

 Où se trouve l'énergie d'une transformation hypothétique mais véritable. Le regard se porte sur les banlieues perdues de la pensée emphytéotique. Arrivée à son bail au fond d'un parking inhabité. Longue allée sinistre jonchée de reliques squelettiques, de pauvreté loin d'être propre. Loin de suggérer la beauté, le plaisir, loin de plaire. Remugles métalliques sans âme ni caractère.

Chacun dans sa niche attend la vieillesse hic et nunc. Propre aux filiations bâtardes déplorées. Théâtre sans troupe ni acteur. Sans pièce ni lieu pour se produire. Énergie du rien au milieu de rien, juste pour rire. Circulation ininterrompue du rien à voir.

Alors on quitte le bureau des souvenirs qui pèsent. Les accumulations qui font obstacle à la légèreté d'être. Et délivré de tous les charmes   sédentaires, on se réveille souriant et grave, dans la certitude du bien agi. On imagine un anneau constricteur sur l'âme pour en limiter le mauvais usage. Tout un programme juste bon à cauchemarder.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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