Le fol goût du neuf
Le comble est sans aucun doute
D’aller chercher dans le vieux le neuf qui expire
Quand l’impossible se cache pour tenter de fuir l’ordinaire
Et aller se percher sur la plus haute branche des cimaises parfaites
Pourquoi se vivre en circuit fermé avec un baume sans cœur aux lèvres
A toute heure du jour comme de nuit dans un tourment chronique qui épuise
Qui ne trouve plus le chemin du corps pris dans la friche des frimas du temps
C’est peut-être cher payé le renoncement au confort comme s’il était toxique
L’ennuyeux de vouloir toujours quitter pour aller voir ailleurs si l’âge y est
Ou n’y est pas même si on le trouve trop cher et en moins bon état hélas
Il faut oublier tout ça sans garder au fond de soi le fol goût du neuf
Ce n’est plus bien le pensé à la mode dans la saison qui court
Guy Aguenier