Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 16:48
D.Vienne (terre cuite)

D.Vienne (terre cuite)

 

 

 

Horloge de la résurrection.

 

 

Temps à la vente faisant croire au recommencement. À la résurrection des morts. Mur d'affichage des départs terminaux. Patience restituée par la liquidation des mémoires. Bizness dans les coulisses des fins de vie. Réminiscences parfois nocives archivées au registre des pertes sans profit.

 

On attend les parents venus de très loin pour une ultime rencontre. L'ancêtre du lieu perd les pédales. Exhibition sénile en cénacle convivial. Ratage en perspective cérémonielle. Évocation du départ. Bavardages à bâtons rompus. Un sommeil qui tarde à venir. Et la folle du château turbulente du moral des troupes.

 

La matière affolée court-circuite les appels au secours. Les circuits succombent aux pulsions d'extinction. Le désespoir enfourche l'horizon bouché. Délabrement imminent . Attention au départ. Sommeil agité d'idées mortes. Murs de lamentations. Urnes funéraires. Avec des montres rituelles à vendre comme des indulgences.

 

Ramassage des restes du vivant en liquidation permanente. Mort en rescousse des petits arrangements en répit de jugement. Réclusion à perpétuité offerte au terme d'une longue vie de galère. Fin. Le commerce du temps occupe un moment avec l'idée d'une reprise toujours possible. Juste avant l'irréparable. L'erreur fatale. On attend la cause responsable du désarroi présent.

 

L'intrusion étrangère arrive trop tard pour bouleverser l'horloge céleste. La sénilité hideuse atteint la limite du supportable. Bouche édentée ouverte sur un silence énorme. Langue énorme de faux mots de misère non digérée. Dévastée par les regrets d'une vie passée à ne pas se plaindre.

 

Chacun prépare sa propre cérémonie funéraire. Les ingrédients du crime se retournent contre soi. On se retrouve à la porte de l'enfer avec ses bourreaux recyclés en revenants. Tous à leur poste pour parfaire leur œuvre.

 

L'hérédité vient de très haut sur la généalogie de la branche dévastée. L'erreur est trop profonde pour en modifier le programme. Il reste une petite issue entre le rêve et la poésie. Armes souveraines du sommeil. Avant de se jeter dans la poche du froid de l'orient éternel.

 

Le suicide se noie dans l'orgie des forfaits du passé. Trop lointain sans doute et toujours si proche. Dans le temps d'une seule vie. Les effluves persistent et s'imposent en présent récurrent à l'occasion du réveil originel. L'horloge de la résurrection offre l'illusion d'une réincarnation.

 

 

 

guy aguenier

Partager cet article
Repost0

commentaires