D. Vienne (terres cuites)
allées et venues
elle allait et venait en déchirant l’azur
son vitrail de chapelle filtrait la lumière
je voyais bleu à travers ses barreaux
naïveté broyée par refus de comprendre
le saccage des chérubins habite la terre
par pure jalousie pour se venger du ciel
ils ne savent plus à quel saint se vouer
hissés par l’un secoué en crise de l'autre
vies sans issue et blagues dans le dédain
espoir d'une terre crevée d'abcès pirates
de ruines à deux pour ne pas rester seul
sincèrement et en total désenchantement
les dés jetés il est permis de désespérer
dans le feu éteint des folies turbulentes
avec le courage d'un clou bien enfoncer
en recherche d'un semblable à expulser
le courage d'une idée ne trompe personne
il faut un cri pour un seul chemin de croix
trépaner la raison pour en extraire l'esprit
flou du créateur en mal de reconnaissance
j’eus vite fait de me rappeler à l'ordre
la raison du plus fort conduit à l'extrème
immergé dans l'absence illimitée de l'âme
marasme plombé des lointains rugissants
tous priaient dieu qu'ils imaginaient mort
en communion d’amour avec ses créatures
voie toute tracée des gaffes à répétition
timidités avariées de tentatives nocturnes
les trous s’égaraient en multiples orifices
voyage sans masque en jeu de souffrance
dans la haine orgueilleuse d'une vile geôle
lit d'un fantasme sexuel avec la geôlière
en fidèle du devoir j’ai voulu me déplaire
l'œil fixé au pied pour voir ce qui s'ensuit
avec la certitude d'une limite à franchir
gazon tondu du voisin jusqu’au bitumage
il n'y a plus de raison de se priver de rien
le rouge est de côté pour les vieux jours
je n'aurais pas du casser tant de briques
ni appeler en renfort l'artisan du malheur
le désir déserté excitait la standardiste
dérangement refoulé en communication
je suis reparti comme je n'étais pas venu
nu comme un vers avec ma brosse à luire
guy aguenier