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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 16:05
D. Vienne  (terres cuites)
D. Vienne  (terres cuites)

D. Vienne (terres cuites)

 

 

 

 

allées et venues

 

 

 

elle allait et venait en déchirant l’azur

son vitrail de chapelle filtrait la lumière

je voyais bleu à travers ses barreaux

naïveté broyée par refus de comprendre

 

le saccage des chérubins habite la terre

par pure jalousie pour se venger du ciel

ils ne savent plus à quel saint se vouer

hissés par l’un secoué en crise de l'autre

 

vies sans issue et blagues dans le dédain

espoir d'une terre crevée d'abcès pirates

de ruines à deux pour ne pas rester seul

sincèrement et en total désenchantement

 

les dés jetés il est permis de désespérer

dans le feu éteint des folies turbulentes

avec le courage d'un clou bien enfoncer

en recherche d'un semblable à expulser

 

le courage d'une idée ne trompe personne

il faut un cri pour un seul chemin de croix

trépaner la raison pour en extraire l'esprit

flou  du créateur en mal de reconnaissance

 

j’eus  vite fait de me rappeler à l'ordre

la raison du plus fort conduit à l'extrème

immergé dans l'absence illimitée de l'âme

marasme plombé des lointains rugissants

 

tous priaient dieu qu'ils imaginaient mort

en communion d’amour avec ses créatures

voie toute tracée des gaffes à répétition

timidités avariées de tentatives nocturnes

 

les trous s’égaraient en multiples orifices

voyage sans masque en jeu de souffrance

dans la haine orgueilleuse d'une vile geôle

lit d'un fantasme sexuel avec la geôlière

 

en fidèle du devoir j’ai voulu me déplaire

l'œil fixé au pied pour voir ce qui s'ensuit

avec la certitude d'une limite à franchir

gazon tondu du voisin jusqu’au bitumage

 

il n'y a plus de raison de se priver de rien

le rouge est de côté pour les vieux jours

je n'aurais pas du casser tant de briques

ni appeler en renfort l'artisan du malheur

 

le désir déserté excitait la standardiste

dérangement refoulé en communication

je suis reparti comme je n'étais pas venu

nu comme un vers avec ma brosse à luire

 

 

 

 

guy aguenier

 

 

 

 

 

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