Le temps passe sans nous voir
Indifférent à nos humeurs il trace son chemin
Je rejoins l’éternité en attrapant la vie par les deux bouts
Sans distinction entre départ et arrivée espace-temps aléatoires
En me satisfaisant de disparités agacées je trouve des unions périlleuses
Enfilant des instants noués en une œuvre patiente comme un collier résiliant
En dispersant les aberrations je recherche l’harmonie dans le couloir du cafard
J’exhibe la collection des non-dits à la kermesse de l’effronterie à guichet fermé
Pour satisfaire mon trop-plein de larmes j’aboie sous l’arche de la plaisanterie
Je recouvre mes plaies trop vives de stériles gesticulations embellies d’inutilité
Sans ne jamais rien dire on peut faire déborder la coupe des désespérances
La solitude garante d’un triste retour au néant se repait de moult regrets
Vivant cloîtré je déchiffre l’enseignement des hasards hasardeux
Pour m’absoudre candide et nu en entrant neuf dans l’histoire
Je fuis l’horizon pour finalement m’en remettre au miroir
Et laisser advenir la ringuette des silences
Guy Aguenier
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