Bientôt minuit
Devant le miroir je souris pour me faire peur
L’horreur ne vaut que pour l’idée qu’on s’en fait
Au fond du lit dans l’ombre de la nuit je sniffe la vase
Le goudron rassis des bas-fonds a l’odeur de l’abandon
La fosse des fossiles des grands jours a des allures d’urgence
Je vis et meurs au quotidien du bout des lèvres pour ne pas étouffer
Comme la misère d’inanités blafardes richissime en ses effets délétères
Des meilleurs endroits en statues de sel on goûte les saveurs de l’amour
Zones sensitives abstraites depuis toujours d’avant les vérités bornées
De souffrances inaltérables aux accents en majuscule des inspires
Dans l’apnée des jours sans finalité en idée de banqueroute
D’un destin mis en nullité en déroute d’espace-temps
Bientôt minuit un souffle passe
Même pas peur
Guy Aguenier
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