MANGE TA SOLITUDE

Mange ta solitude

La sieste est aisée quand la frugalité opère. Un moindre mal si l’autre fait défaut. Et qu’un troisième se fait attendre. Au feu les paniques ininflammables. Les résidus traînent aux culs des attardés. Moins vite en tête pour que les pieds comptent leurs pas sans tricherie. Loin des oublis, gavée de garantie, la vie dégueule de lâcheté. Les larmes refluent loin des sentiments. Quand l’âme réclame son dû expiatoire. Là où ça fait mal. Très loin d’être le ça recherché. Sans garantie au plus profond de toute chose. Quand l’autre s’évertue à faire oublier les absents. Tu es là et je ne te vois pas. Qu’est-ce qui cloche qui fait le glas de l’espérance. Le lourd manger est ici pour combler la panique du manque. L’ivresse masque les fissures de l’être en capilotade. Les nuages s’accumulent un peu partout çà et là sans que rien ne se dévoile. Pour abolir la révolte. Il reste un mantra que je me dois quotidiennement méditer. Mange ta solitude. Mange ta solitude et pleure le reste. L’essentiel t’attend au pied d’un firmament invisible. Inacceptable. Alors oublie l’autre peut-être croira-t-il que tu le vois sans le regarder. En train de t’attendre. Accepte de devenir l’autre de toi-même. Et arrête de pleurnicher en ton esprit chagrin.

Guy Aguenier

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