Après avoir perdu le nord
Les meutes s’érigent en systèmes en quête d’identité
Absurdité maîtresse règne sur des champs de terre brûlée
Les ruines se dressent nimbées d’ivresses à l’abri sans lumières
La vie a quitté ses pulpeuses galanteries pour des croûtes infectées
De sombres cicatrices se cachent dans la noirceur d’âmes emmurées
Soumises aux fades hivers venus d’ailleurs loin de toute résurrection
Vers la fin des leurres les couleurs gisent en tombeau majestueux
Les horreurs sont grandes prêtresses d’impatiences impudiques
Elégance en loque ronronne sous une bannière trouée d’espoir
La médiocrité sourit aux audacieux qui perdent le nord
Après avoir perdu la boussole sur malentendus
Dans les pâleurs glacées des chaudrons
Des bouts de chaleur éternelle
Se cueillent en étincelles
De splendeur fugace
Désintéressée
Guy Aguenier