Lumière dans un trou.
Rayon lumineux. Médaillon dans le ciel. Dortoir du passé. Chambre noire de l'inconnue. Corridor d'espoir. D'une émotion disparue dans le taffetas d'une nuit.
Lumière dans un trou de jadis. D'une amnésie périlleuse d'entreprise inutile. Plaire à qui regarde toujours ailleurs. Sans bénéfice pour finalement être seul.
Aveugle sans canne ni complexe à devoir au doute. Recherche silencieuse d'un au-delà de la mémoire. À l'instant du babillage où se disait l'amour. Disparu à jamais du calendrier des jours.
Jeu de rôle rebelle à l' histoire. A la recherche d'une trace de la présence d'une absence. Feu endeuillé d'origine. Soustrait à la vigilance du regard. Faux-semblant fascinant.
Adieu d'une connivence. D'une rencontre sans existence. De la poudre aux yeux dans le creux de l'abîme. Naissance en apnée d'une vision hallucinée. Arrivée tragique à l'air libre enrubanné de vilaines pensées.
Jeté sur le pavé avec une médaille au cœur. Sans lueur ni valeur. Obscur tortueux d'une généalogie en fuite. Veuve tordue d'un maillon oublié sur un champ de passion.
Alors on défèque à pleine main. Très ennuyé des fèces qui collent au point de ne plus s'en accommoder. S'en débarrasser pour oublier le passé et repartir à zéro avec une deuxième chance.
Mais salir la chaîne du vivant ne va pas de soi. Les langes portent une charge nauséabonde. Un cratère dans la bonne fortune. Une carence dans le fondement.
Puis un clair de lune avant le départ. Pour une destination inconnue. On s'assure un confort en contrefaçon de réussite. Récupération d'une vie passée dans l'effort de la remplir.
On entasse l'inutile. Dans l'oubli de ce qu'on n'a jamais été. Pour enfin accepter la tristesse de vivre. Résurrection puisée dans les rêves. Vasistas ouvert sur la trace d'un nouveau jour. Une aube résiliente à saisir.
guy aguenier
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