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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 09:49
VAGABONDAGES

 

 

 

 

 

Vagabondages.

 

 

Vacarme dans les pensées sauvages d'un nomade vieillissant. Quand les genoux souffrent de l'âme trop lourde. Quand le temps s'échange contre de l'argent. Maison Dieu, dans un village profond, sourd à tout piston d'une guimbarde profane. Dérive sanglante des anneées renversées sur la ronde du temps. Je t'ai jeté une pierre pour te rappeler les jours heureux. Puis vint l'hiver au regard langoureux des gestes austères.

Aux confins des territoires un brin de rivage où rêver heureux. Un silence absurde qui ne souffre mot et respire des mondes désertés . Juste un sourire pour dire à deux, et puis, je te couvre jusqu'à ce que la preuve soit faite. Ensuite, j'irai chercher le bois de tes nerfs, pour passer la soirée.

Sur le plateau des fées une orange amère veille sur toi. Pour notre joie, juste une plume qui se noie pour échapper à l'écriture. Et une voiture carcasse dans un fossé fugace, qui étourdit la nuit. Ceci sent le naufrage de Noël, dans une hotte percée de toutes les étoiles abandonnées.

Quand tu descendras du ciel oublie-moi. Fais vacances à ma tristesse. Le temps d'un baiser raté, oublié sous ton rouge sans lèvres. Et ton doigt merveilleux, qui cache ta honte à pleine bouche. Volonté comme crache la mouche, au troisième coup, quand le soleil tombe de haut.

Pâleur des fins de parcours aux sillons de la plage. Sur le sentier de l'amour, la paresse sourit au cœur abandonné. À pleine dent la vague lèche la falaise éreintée. Fini le temps des papillons bronzés de pleine lune. Au voyage des grives, la bombe explose au royaume des merles.

Et quand tu seras, languise sur ta couche banquise, ta chaleur exquise fondra tes glaçons. Et bientôt, nous volerons au secours de nos silhouettes brisées. Alors armés de raquettes fécondes, nous chasserons les poussières des tristesses renversées.

Bourlingue chez les concierges ébouriffées, bigoudées à la montée de l'escalier. Au carrefour de nos vingt ans il nous fallut les doubler pour ne plus les perdre. Au temps des pluies, les suies coulent à flots.

...

Tu flirtes comme un pré sous la langue du mouton. Et te tord à califourchon d'escapades, volage comme une cigale dans un battement lavoir. Au revoir, à genoux et sur les mains, je détrousserai le chemin de tes vieilles manières. Et le pommier perdra ses fleurs dans l'aube printemps

Aux fruits des amertumes, succèdent les oraisons, sur chairs imbibées de comptoirs. Compte à rebours du débours dans un vase clos, à l'abri du jardin où poussent nos amertumes. Pâtures des âpres vagabondages grognons, terre d'exil et de naufrage. Je trébuche sur ta peau belle, pour me frotter le hérisson.

Tu pleures comme un garçon quand je t'arrache la barbe. Tu craches l'horizon en fagots de hallebardes. Tu sues comme un caleçon, calé dans sa mansarde. Tu baves comme un rouston rangé des cabrioles. Fatiguées de trop de soirs, passés à débouler sur les margelles du trottoir.

Autour du paillasson, soirée velue un peu paillarde. Et puis nous essuyons nos nues, et turbulons nos larmes. De rêvasserie en Cupidon, je flèche ton mur de glace passion. Je donne ton nom en pâture au fou de toi, à l'unisson du roi des monts. Au bord du fleuve, j'écoute ta voix, comme un frisson qui court partout.

L'oreille, du cœur de toi, au centre du monde. Je dénonce ta leçon, comme on raconte l'histoire du petit garçon, qui donne chemin au limaçon. Parole de gravillon, qui crisse sous le talons du sourd. Un tiers chante, l'autre aussi. Réveil diapason. Coq usé au flanc d'azur irisé. Fend-la bise en arc débandé.

Ici tout est ici-bas. Aussi loin que possible. Aussi nous croyons, comme je te vois, à ce que nous unissons, pour les jours des cœurs miracles. Heureux drille balancé en cale sèche, dans la secte papillon, pour ne pas finir aussi misérable que la nuit dans le pré brûlé.

Je sortirai nu à l'aube, pour rassurer l'éternité, de mes belles intentions. Mon voisin était sorti, quant à la faveur d'une livraison, ils secouèrent le gazon jusqu'à ébullition. Ébahi j'ai subi. Établi j'ai haï, sans bouder ma honte.

 

 

 

 

guy aguenier

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