Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 00:17
CRIME SANS AUTEUR

 

 

 

Crime sans auteur

 

 

 

On vit comme si de rien

En faisant semblant d’exister

On fouille dans le vrai

Sans rien trouver

Sauf

Le ressentiment de n’avoir rien trouvé

 

Isolé enfermé

Dans un monde sans parole

Sur une ligne fictive de pointillés

Cellules usées d’inutilité

Dans un parlant à peine deviné

Hors connexion

 

Crime sans auteur

 Ni émotion

Dans un désert

D'abstraction sans culture

De sujets esseulés

Gestion des creux de masses abstraites

 

Vilain goût d’injustice

D’atrocités venues de nulle part

Sur étourderie par faute d’attention

L’infirmité se forge

Dans la rétraction des marges

Des aspirations orphelines

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 20:47
SANG D'ENCRE

 

 

 

 

Sang d'encre

 

 

 

 

La difficulté d'écrire tient en fait à l'encre

Celle venant du sang qu'on se fait en chemin

Si la plume se pose pour flâner

C'est une panne sèche pour la nuit

 

Le jour des oublis que l'automne exaspère

Chute sur la phrase et les mots nous échappent

Le souvenir collabore au secret

Pour éviter de noircir le papier et vider la bouteille

 

Les pensées se dessèchent

Dans mes criques capricieuses

Je peste de ne plus rien cracher

Sur les berges folles le courage m’échappe

 

Reste les invendus des fonds de vie

Qui pour l'éternité ne seront jamais lus

J'irai sans cracher sur vos tombes

Au paradis du feux follet que je viens d'allumer

 

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

Retrouvez d'autres textes dans le nouveau recueil "ÇA COGNE" 

Consulter SOUNDCLOUD livre audio Félix Léry

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 15:49
BRAVO L'ARTISTE

 

 

 

 

 

Bravo l'artiste

 

 

 

 

De la mort à la vie magie de l’entropie

L’œuvre s’appelle Amour

Ne peut s’entendre et se voir qu’avec l’esprit

Pauvreté du mot devant le ressenti

Là où nous ne sommes pas 

Dérangement de la découverte

D’une création installée dans l’impossible

 

Mise au diapason de l’universel au singulier

Finesse et rigueur des formes

Matière et lumière en transparence

 

Au-delà des apparences la luminescence

Le regard ne suit plus l’œil déporté en création

Prescription insaisissable à la limite du perceptible

Clairvoyance en nécessité de l’imprévu

Résonante radiation des fissures

 

L’objet frappe où le beau touche l’âme

Chaleur au feu du corps

 

Mouvement d’élégance au creux de la matière

Dévoilée avec subtilité et simplicité

Cruelle perfection singulière jamais atteinte

Recherchée dans l’œuvre avec passion

Dans les plis de la complexité

Immobilité des corps en mouvement

 

Ce que je retiens de ce que j’y vois

Se résume avec humilité

En totalité entre transe et transcendance

Sur un chemin d’art et de vertu

A suivre sans avoir vu

Bravo l'artiste

 

 

 

 

 Guy Aguenier

 

 

Retrouvez d'autres textes dans le nouveau recueil "ÇA COGNE" 

Consulter SOUNDCLOUD livre audio Félix Léry

 

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 18:19
PAGE DE CŒUR

 

 

 

 

 

 

 

 

Page de cœur.

 

 

 

 

Rêver une critique crue et poétique. Concevoir l'enthousiasme sous l'angle froid. Dans l'exigence d'un dépassement. Sublimation du pire au-delà de l'ordinaire. Chercher dans les conforts délétères la clé du dérangement. Hors complaisance 

Ouvrir la cage de l'âme sur une page de cœur. Ignorance sans espérance. Dire l'impossible. Vacuité contenue dans l'idée. Creuser le trou jusqu'à ce qu'il advienne. Apparaisse évident. Ainsi peut-être une réalité pourrait être sublimée.

Comme atteindre l'au-delà d'une émotion. D'une inhibition jusqu'à une concentration poétique. Toucher au cœur des choses en les transcendant. En libérant  ce qui les emprisonne. Faire émerger le vide en quelque sorte.

Pensées creuses. Pyramides de croissance dans le changement permanent. Virtualité bienheureuse des cellules en guise de vérité. Accueil du vide. Quelquefois n'avoir rien à posséder. Ni perdu détesté quand l'amour crie famine.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

Retrouvez d'autres textes dans le nouveau recueil "ÇA COGNE" 

par Félix Léry

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 08:52
BANNIÈRES ÉTOILÉES

 

 

 

 

Bannières étoilées

 

 

 

La vie en fatras vieillissant

D’horreur insensée de brièveté

Et pépites au firmament des fuites

Nerfs en maraude sur terre étrangère

 

Princesse au cœur serti de serments

Corps divin en bannières étoilées

Dans le courant des flammes

Offert au plus aimant

 

Partie limitée à un registre d’absence

Des songes au fond de l’incompris

Dans l’incongruité d’exister

Offrande cruelle

 

Pas plus de faste dans la débandade

Orgasmes dans le déchirement

Là où la nudité fait tache

Sans vérité ni voile

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

Dessin de Danièle Vienne

Partager cet article
Repost0
13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 10:41
ÊTRE ET NE PAS ÊTRE

 

 

 

 

 

Être et ne pas être

 

 

 

C’est le cerveau qui fuit

S’abandonne à une farandole d’oubli

Il quitte l’assemblée pour l’horizon des solitudes

Une fois signé le registre du renoncement

Il ne reste qu’à bannir la mémoire

 

Dans l’histoire des chantiers de démolition

Seul l’événement fait recette

Instant d’une pensée d’un cri d’un pleur

D’un sourire dans la rosée du déclin

Sur chemin de fin de fête

 

Loin des victoires et défaites

 Voix des poussières célestes et autres mondes

A vivre et s’en contenter

Le reste est renvoyé à l’avenir d’un passé

Être et ne pas être ni plus ni moins

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

Dessin haut de page...Danièle Vienne

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 09:04
FONDU ENCHAÎNÉ DÉGRIFFÉ
FONDU ENCHAÎNÉ DÉGRIFFÉ

 

 

 

 

 

Fondu enchaîné dégriffé.

 

 

 

Compétition en comme si d'un jeu suicidaire. Tout en guingois d'un univers polymorphe fictif et éphémère. Désespoir sur une échelle de temps brisé. Amour en cavale de souffrance de cœurs, prisonniers de l'ombre. Doute originel de la pertinence du vivant sur une terre hostile et vengeresse.

 

Monstration nue des cicatrices sans corps. La matière s'évade des cités majeures. Les miroirs regrettent amèrement les images qu'ils rejettent. Mémoire ruinée en entrepôt culturel dévasté de consumérisme. Pâleur hideuse d'un monde à l'agonie non convaincu d'utilité et sans règles de bienséance.

 

Projet banal d'être heureux d'exister au grand dam de la pensée dévitalisée. Flashs de lumière aveuglante qui ne s'éteignent plus. Cruelle intensité du regard cru éclairé obligé de se taire. Verbiage sans tristesse, otage des anciens que nous sommes.

 

Demain la mort et la fin du voyage à répéter sans cesse. Sur le chemin du regret d'avoir raté la grattouille des surfaces. Il aurait fallu choisir d'être acteur dans la caresse des sentiments et des étoiles filantes à l'infini.

 

Alors on récupère ses déficiences agitées de larmes acides. Ses pensées verrouillés arrachées à l'épave du jour. Doigts en vrac de mains impuissantes. Refonte suggérée des têtes métalliques rouillées soumises à l'amertume. Assemblée illicite des sensibleries d'affectation domestique obsédante.

 

 

 

 

 

guy aguenier

 

Haut de page: Terre cuite... Vierge Noire... Danièle Vienne A.

Partager cet article
Repost0
11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 12:07
RONDS DE TÊTES

 

 

 

 

Ronds de tête

 

 

 

 

 Pulsion du temps bouscule la roue

Qui rythme la fortune bonne ou mauvaise

On éprouve en l’écoutant

 

Epouvante suprême venue des fonds extrêmes

Râle du géant qui traverse brise et océan

La ruine veille au destin

 

Que chacun surveille goulûment

Dans des ronds de tête ouverts à l’esprit

Curieux en soif de rêve

 

C’est elle le mensonge

Dans lequel son cœur se noie

C’est elle la vague du refus des matins obstrués

 

Obscurité sans réveil du non être

Avec ce qui ne se dit écrit entre les lignes

 Au-delà de soi une vie avide cherche sa racine

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

Retrouvez d'autres textes dans le nouveau recueil "ÇA COGNE" 

 

Partager cet article
Repost0
10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 10:03
TROMPERIE

 

 

 

 

Tromperie

 

 

 

 

Demain de vent hier d’hiver

Vice et versa venu de l’enfer vertueux

Le temps ne vaut rien

Qu’en s’étirant jusqu’à l’infini du sens

Pour ne laisser finir ce que nous n’avons pas vu venir

Rien de plus a faire sur terre

 

Il suffit de s’en raconter pour y croire

En ne voyant là que notre besoin d’histoire

Face voilée vers la réalité

Goût acide de l’incompris vu de travers

Facticité des beautés remaniées

 

Les plus belles manières endormies

Avec un prince au bois charmant mort de honte

Une belle éprise de rien sans avoir l’air

Quand psyché quitte le berceau

Le vrai fait défaut

L’humeur s’emplit de péché

De s’être fourvoyé en tromperie

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

Retrouvez d'autres textes dans mon nouveau recueil "ÇA COGNE" 

 

 

Dessin haut de page...Danièle Vienne A.

 

 

Partager cet article
Repost0
9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 21:53
TEMPS D'ICI

 

 

 

 

Temps d'ici.

 

 

 

Partir très loin. Pour s'achever tout près. Mythe d'un mal sur parterre d'innocence. Performance délirante aux dépens du bon sens. En dérision foulante.

Des kilomètres de bouderie sur des nectars de rêve. En durée illimitée. Au cœur d'une réalité insignifiante. Boîte de pandore aux accents enchanteurs.

Maîtres et Marguerites en herbe. À l'aube d'une saison à ciel ouvert à l'infini des cimes. Règne de destins discordants. Radotes à feu doux sur lit de méprise.

Trois coups venus d'ailleurs. Ouverture de désirs associés. En chaîne éruptive. Huis clos des cœurs atteints de part et d'autre. Balancement hors limites. Actant campé sur illusions.

Parti très loin se restaurer. Pour s'arracher au temps d'ici. Et sortir du maintenant des doutes. Hasard dégueulé de verdicts assermentés. Tyrannie du commun immortel.

Thèmes de crimes pour museler l’événement. Faire taire les consciences. Raconter une histoire pour déjouer la réalité. Paillettes d'effroi dans le sexe de toute chose.

Partage goulu dans la disparité des rôles. Délire contre déraison. Conformisme contre dénuement. Du relatif contre absolu. Mise en scène tout de même. Avec des égos de trop.

Des avalanches dans la fissure de l'instant. On répète des durées illimitées. Des performances sans début ni fin. Obsessions sans cause. Ni but. Jusqu'à extinction des feux.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0