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26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 19:05
DÉSERT D’UNE ÂME INERTE

 

 

 

 

Désert d’une âme inerte.

 

 

 

Comme un abandon raté. Entre corps et esprit toujours la même rengaine l’un ou l’autre flanche quand l’autre se rebelle. Ceci restera toujours inexpliqué quel que soit la complicité affichée. Jamais les deux ne s’assemblent pour aboutir à quelque indépendance. Seulement des spasmes de liberté qui conduisent parfois à se sentir ou se laisser croire enfin libérés. Mais cela passe à la première secousse. Le monde se rebelle et nous voilà toujours enlacés. Assez tristes pour oublier ce que nous faisons ensemble. Une s’endort quand l’autre s’éveille. Jamais dans le même lit les choses ne s’accordent quand les deux se réveillent. Un triste sourire accompagne la déception d’un jour neuf semblable à la veille en s’enivrant de l’espoir d’une résurrection. Qui ne serait qu’illusion à quelque souffrance ou délice près d’un rendez-vous qu’on aurait pu ne pas rater. Seuls affalés dans le désert de nos solitudes immondes. Garrottés par une substance aveugle étouffante comme un foulard trop serré attaché à la poutre pour se pendre. Peut-être aurait-il mieux valu mourir quand la vie en a décidé autrement. En ne nous laissant pour héritage que le désert d’une âme inerte et l’esprit troublé en otage pour l’éternité.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:26
EN CŒUR ET EN CORPS ET ENCORE

 

 

 

 

En cœur et en corps et encore

 

 

 

 

 

Pourquoi chercher à aimer ou à se faire aimer quand l’autre refuse obstinément l’amour bienveillant. Bien sûr indirectement et jamais volontairement. Avec juste une rosée noirâtre sur l’humeur constante repliée sur elle-même. Que faire alors devant les reculades permanentes et le refus apparent accepté de ne jamais pouvoir supporter la durée. Il faut se contenter de spasmes de secousses inconscientes venues du tréfond d’une souffrance oubliée depuis longtemps et agissante dans chaque instant. L’épreuve est pénible de devoir sans cesse s’écraser ou entrer en conflit dans un silence mutique absurde de bouderies infantiles. Dans le ressac des replis du renoncement à l’autre se lit une douleur constante venue du dedans et entretenue au dehors par une susceptibilité épineuse absente d’humour et de distance. Il s’agit d’une folie acide qui nourrit la souffrance en pure perte vers une issue toujours négative. Être constamment rejeté en déchets sur le sable d’une plage désertée par l’amour. Obéissance abjecte à l’absence d’un désir qui cherche son chemin dans la souffrance de l’autre. Comme il est dur de vivre en cœur et en corps et encore jusqu’à la limite au risque de ne jamais en revenir. Je continuerai de l’aimer sans compter parce que c’est ma vie en vérité de ne l’avoir jamais vraiment été. Le crois-je peut-être encore sans l’avoir tout à fait vérifié. Quelle tristesse sans couture ni mesure toujours usée avant l’usure. Qui traine depuis toujours avant de s’être jamais connu.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

Image : œuvre de verre… Nicole Barondeau

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24 décembre 2023 7 24 /12 /décembre /2023 15:06
FUMEUX SANS ÂME

 

 

 

 

 

Fumeux sans âme

 

 

 

Mot à mot sans jeu ni drame dans l’image délivrée de l’esprit. Le cliché mord le vivant de toutes ses dents de charognard. Dans le dégoût du sens le leurre fait florès dans l’illusion maîtresse. Il n’y a pas de réciprocité lorsque la disjonction envahit les regards. Chacun dans sa forteresse imaginaire se donne l’impression d’être maître chez soi. Mais personne n’est grand maître nulle part. Le malheur veut que nous soyons hélas dépendants les uns des autres. C’est ainsi qu’il faut absolument éviter les magmas pervers. Où chaque gourou nourrit de son fiel la réclusion collective. Heureusement sans perpétuité grâce à Dieu rien ne dure qui se voudrait pérenne. Sans doute le levier d’une grâce s’offre la raison de devenir plus grand sans vertige ni passion. Juste dans la naissance d’un désir imprévu arrivé là presque par hasard. Alors pas de fumée sans feu certes dont il faut subodorer l’origine sans s’obnubiler outre mesure. Les choses sont et restent sans façon à la libre disposition des âmes bien faites. Les autres devront apprendre à mourir pour renaître. Voilà une tâche au combien délicate que bon nombre n’auront pas le courage d’affronter et c’est dommage car il y a là un grain de vérité à planter pour pouvoir grandir dans l’ombre d’une félicité toujours absente. Mais on écrit on lit on pense on déprime pendant que la vaisselle ne se fait pas ou que le lait déborde sur le feu. Allons retrouver un brin de pertinence pour reprendre le chemin de l’inconnu sans attendre ni se presser.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 19:34
BAH OUI POURQUOI PAS

 

 

 

 

 

Bah oui pourquoi pas

 

 

 

À genoux sur les mains le chemin dans le giron de la vieillesse. Jusqu’à l’ivresse de l’instant conduire l’éternité à bon port. Sous le point du I acmé des splendeurs de la duplicité de l’ami à la complicité de l’ennemi faire semblant de l’autre seul devant soi. D’une maxime à l’autre des pépites des écailles des épluchures des éclats de sens gravitent ici et là enfourchent nos futiles paroles investissent la pensée pour faire croire que tout ça a un sens. Non dans ce cas le sens vient du ton de la voix de la tension émotionnelle corporelle portée par le texte improvisé allumé dans la conscience par une fulgurance dite poétique ou salvatrice d’un malheur de l’âme. Tout ça bah oui pourquoi pas. Une simple création peut s’appeler déviation peut s’appeler n’importe quoi à n’importe quel prix pourvu qu’on ne dise rien quand on a justement aucune raison de se taire. À l’endroit à l’envers c’est toujours le chemin de croix que chacun porte avec plus ou moins de sacré de repentir timide ou de désinvolture insolente. Intéressant toutes ces postures qui valent toutes autant les unes que les autres plus ou moins déglinguées comme les autres pour finalement conclure qu’une chose n’en interdit pas une autre. Un être assurément en vaut un autre que cet autre-là lui-même ignore. C’est pour revenir à quelque chose déjà dit mais en fait avec des mots jamais prononcé de la même manière avec la même intonation avec le même sérieux la même profondeur. Avec la même authenticité sincérité et puis là aussi une touche de hasard fait qu’aujourd’hui est toujours neuf. C’est ou trop tôt ou trop tard mais il faut vivre cet instant là dans toute la valeur de l’éphémère du vivant. Qu’à cet instant un respir inspire un doute sur le n’importe quoi qui fait la vie. Bah oui pourquoi pas il faut oser pour même s’en voir le croire.

 

 

 

Guey Aguenier

 

 

 

 

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 09:48
À GENOUX OU SUR LES MAINS LE CHEMIN

 

 

 

 

À genoux ou sur les mains le chemin

 

 

 

 

Quand à bout de souffle je déprime quelque chose d’une colère s’exprime à l’envers. Je ne sais plus où ça fait mal peut-être nulle part ou ailleurs. Impossible d’exprimer ni comprendre la source. C’est un mal-être d’inadéquation entre le terrain et la fonction inappropriée à l’action. Alors on parle on prie on crie on hurle on chante et déchante de ne rien trouver qui puisse redonner la vitalité l’énergie. Perdue en croyant la chercher. Insolite propos qui cherche à dire ce qui s’ignore en se cachant. La poésie suggère une rime un accord une métaphore en guise de guide. Le moral ne s’en trouve pas pour autant éclairé soulagé toujours maltraité par l’obscurité silencieuse. Au pays qui s’enfonce dans l’absurde le climat se défait qui par défaut mimait la vérité. L’infernale avarie du désordre renvoie au chaos les choses du lointain. Avant que le langage ne tente à temps de l’éclairer. Ce n’est que trou dans la misère sans grand-chose de plus que d'en réaliser l’étrangeté. La pensée très vite se trouve à court d’arguments devant le déferlement des issues impossibles. C’est ainsi que l’enfer se nourrit des fatales intentions sans pour autant suggérer de nouvelles solutions. C’est un constat d’impuissance que de ne pas comprendre qu’à genoux ou sur les mains c’est toujours le chemin. Sur lequel l’obstacle règne en maître.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 16:55
DANS LE GIRON DE LA VIEILLESSE

 

 

 

 

 

Dans le giron de la vieillesse

 

 

Dans le naufrage du temps les origines perdent leur saveur. Le printemps la verdeur des formes. L’esprit se chagrine à l’approche de sa finitude. Bonne mine faisant bonne figure pour tromper les fureurs de l’âge. Les compromis s’essoufflent dans les plis de la beauté vieillissante. Ruissellement en gouttelettes d’immortalité du charme de l’âme. La transfiguration. L’excès de durée guettent la laideur pour la teinter de splendeur des jadis. Loin d’être oubliés. Dans le vacarme des pestes incessantes. Quand le matin je te tiens à bout de sommeil d’un doigt dans l’innocente ferveur de l’amour farceur. Ce sont des pépites de bonheur qui traversent la chair. Rien ne vieillit qui porte le sujet hors des sphères de l’ennui et de la mort. L’éternel désir habille l’âge de chaque instant La pâleur hallucinée s’acharne à rester vainqueur jusqu’au tombeau des fins de parties. Jusqu’à l’ultime saveur du dernier baiser venu des tréfonds de la terre. Quand laideur et beauté ne feront plus qu’un dans le lit des fééries inopportunes. Le giron du vieillissement conserve ses lettres de noblesse au plus profond des âges de l’éternel présent.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 13:56
JUSQU’A L’IVRESSE DE L’INSTANT

 

 

 

 

Jusqu’à l’ivresse de l’instant

 

 

Être qui oublie son origine. Qui se désintéresse de sa condition. Et n’attend rien de rien de personne. L’homme sans âge avec pour seul objectif la quiétude d’esprit. Le vent dessine son itinéraire. Le soleil lui offre l’oubli du temps et ses usures ravageuses. Simplicité discrète sans jugement dans la perception des choses de l’autre. Il fuit l’immonde sans demander son reste d’espérance. Il n’est pas plus ignorant ni moins angoissé. Il vit le trouble qui le soutient sans mégoter. En silence jour nuit il invente des voies neuves sous ses pas fatigués. À court de toute aventure. Il se contente de ses pertes.  Ce qui lui reste fera l’affaire. Il ruine les aiguilles du temps pour vivre ses dernières sagesses. En s’arrangeant avec le vivant dont la lumière l’inonde. Une vie singulière sans éclat singulier. Dans la liberté de se sentir ne pas vieillir. Même si mort s’ensuive en guettant un ailleurs sans attente. En faisant face à l’adversité il jouit de trouver la dignité d’exister fidèle à ce qu’il est. Jusqu’à l’ivresse de l’instant.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2023 2 19 /12 /décembre /2023 08:59
CONDUIRE L’ETERNITE À BON PORT

 

 

 

 

Conduire l’éternité à bon port

 

 

 

Je reste tapi sous une heure creuse en attendant que la mort distraite ne vienne. Le dernier printemps a boudé mon invitation à venir me soutenir. Les larmes du chagrin suivent de loin le corbillard pour éviter que l’enfer ne m’attrape. Entre toujours et jamais une lampe sur le plafond du ciel colore nos humeurs sombres. Les pensées volages volent filent brisent leur zèle sous le feu du réveil. Quand le coq sonne les poules lui ouvre c’est l’heure de pondre pensent-t-elles. Dans la cohue aiguë des temps pressés d’en finir pour réduire à néant nos âges encombrants. Nous errons en mourant ce que nous aurions pu être. Une santé sommeille dans l’âme des mélancoliques qui ne savent l’entendre. La maladie fait son nid dans l’ignorance trop abasourdie par la douleur d’exister. C’est ainsi que les âmes meurent en oubliant le corps arrivé trop tard pour conduire l’éternité à bon port en oubliant la fête.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 19:53
SOUS LE POINT DU « I »

 

 

 

Sous le point du « i »

 

 

 

L’algèbre des voyelles s’encastre dans la clandestinité des consonnes. Parties fines à l’ombre des pyramides hiéroglyphes antiques des alphabets à venir. Tout ceci ne veut rien dire et pourtant l’essence d’un mystère plane ici et là comme partout dans l’univers. Je rêve au pied de structures beaucoup plus grandes que moi faites de boules magiques qui tiennent attachées au sommet des transcendances. Les ascensions sont souvent périlleuses sur les parois instables qui invitent à les gravir comme pour vous engloutir. Avec en perspective des promesses soumises au crépuscule. Ne montrai-je à l’au-delà de l’impossible où le rêve fait semblant de rêver. Là où les images soumises à des douceurs fantasques s’effacent avant de les regarder. Peut-être l’errance dans une autre réalité qui se prête à l’invention d’autres dimensions. L’invisible se révèle quand l’artiste s’oublie se désintéresse et s’offre à sa vision aveugle. Au cœur du risque de la cécité se situe l’atome de la vérité. Tout laisse à croire que sous le point du I une colonne vertueuse attend son élection à la noblesse de l’action.

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

 

 

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16 décembre 2023 6 16 /12 /décembre /2023 15:03
ACMÉ DES SPLENDEURS

 

 

 

 

 

Acmé des splendeurs

 

 

 

Je me glisse comme un souffle dans les plis de ta peine

Et mes mains dessinent sur ta peau des continents de désirs

Tu respires tu hésites et t’appliques sans haine à fuir le bonheur

D’un lointain surgit une pulsion soudaine qui franchit la paroi du cœur

Et la vie nous caresse d’une tristesse qui nous délivre de la peur

Pour finir sur les berges de toi je souris en demi-teinte vaine

Ange de vie il ne fallait pas te déranger

Nous serions venus jusqu’à toi pour tordre nos terreurs

Merci ciel d’amour de nous avoir offert cette nuit

Pour nous livrer nu à l’acmé des splendeurs

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

 

 

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