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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 09:01

 

 

 

Ombres exténuantes

 

 

 

L'obsession investit la nuit. Taraude l'esprit. Secoue le sommeil. Rend le rêveur inopérant. Le même imbroglio se reproduit tout au long de la vie.

 

Avec des interrogations futiles et  surcharges de zèle. Des coquetteries en cascades boiteuses. Subrepticement les facultés se dérobent.  Créant des besoins sans mesure. Une erreur occupe la place réservée. Alors on tergiverse. On stérilise pour sortir de l'ornière.

 

L'abandon s'adresse au destin. Pour rêver une demeure princière. Éden sur jardin royal. On manque le bon numéro de justesse. Ouf! On garde un peu de confusion pour s'éviter.

 

On fait semblant de marquer des points. D'affirmer sa position. On croit à la bonne fortune. Aux héritages mirobolants. À un royaume clandestin dans les sous-sols de son histoire. Comme un mystère à chérir.

 

Les ruines tentent quelques racines intactes. Les mains prises dans le piège de l'invérifiable. On s'agite dans les nœuds du chagrin. Et apprend à sursoir. A laisser les oripeaux recouvrir les surfaces à réhabiliter.

 

La multitude occupe les plates-bandes cultivées. Terre trop lourde à retourner. On reste prisonnier d’un film sans fin jamais développé. Le geste manque et manquera. Le miracle s'échappe du rêve d'un illusionniste mandaté du ciel.

 

Le rideau dissimule l’endormi des siècles à venir. Charme de l'impossible. De l'obstruction involontaire. La dépression traîne son indélicatesse. Fait place à la fausseté. Dans la débâcle l'existence oublie son innocence.

 

Terré dans l'indifférence plus rien ne ressemble à rien. C'est le règne du chacun pour personne. On va de l'un à l'autre sans conviction. Chevauchant les non-réponses harcelées de questions. Ombres exténuantes sur le chemin l'exil.

 

 

 

Guy Aguenier

 

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 16:48

 

 

après l'orage

 

 

 

 

avec les lanières du passé

je tisse la trame d'une pensée

saute bouton et moutonnière

 

en rêve de sucre et jeux truqués

elle plonge gras dans la rue blanche

je fais choux maigre de mes dix doigts

 

j’ai pris deux étages au passage

pour faire chanter les escaliers

un rêveur me réquisitionne

 

je défonce le fond des nuits

après tous les orages

il y a toujours une page à tourner

 

 

 

 

 

guy aguenier

 

 

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 16:18

Texte écrit et lu par Guy Aguenier

 

 

 

Bariolé d'indécence dans la nuit.

 

 

 

Quand les corps se refusent. Les affects s'emmêlent. Martyrisent la chair. S'appliquent à se barder de torture d'intentions. Alors on quitte son abri pour de lointains naufrages. Panaché de pratiques secrètes perçues sous l’angle de l’étrangeté.

 

Dans l'intime. Ça hurle hors de soi. Le secours hésite. Les lois ne couvrent pas les délits nocturnes. La vie est livrée au marchandage. Les négoces se détournent des voies naturelles. On voit traîner ici ou là des parcelles de désir. En attente. Les objets dépassent les limites normales de péremption.

 

Règne de la confusion des âges. Des sens. Étape cruciale de l'indécence. La pudeur oublie le respect des convenances. Livrées au désordre les fonctions habitent les ombres au pire de soi.

 

Tous les chemins sont bons qui illusionnent la jouissance. Au risque de folie. On se trafique jusqu'à l'extrême de l'indigence. Le respect de soi passe à la moulinette les actions illicites.

 

L'image du temps s'arrache à la franchise. Cherche ses reflets. Se grime de grimaces acerbes. On escalade l’escabeau des petitesses rougissantes. La honte a perdu la gêne protectrice de sa virginité. Le voile se déchire. Les issues s'enlisent dans le lit du chuchotement.

 

 

 

Guy Aguenier

 

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 19:06

 

 

Gros plan sur un détail.

 

 

 

Jogging au grand hôtel. Avec quelques clients hétéroclites. Les faux sportifs vont courir. En tenue d’inventaire de fortune. Obsession sur les détails vestimentaires. L'habit fait le moine.

 

Débriefing énorme pour un parcours insignifiant. Anachronisme dans l'organigramme d'un training. Entre course à pied et collation. Entre cage de Faraday et cavalcade dans le parc.

 

On se bouscule dans l'escalier. Pour changer de niveau. Formation poussée d'apprentissage à la chute. Chahut sans échange. Télescopage d'éléments inertes dans l'indifférence générale. Le creux de l'ensemble résonne partout.

 

Ménagerie sans partage dans le refus de comprendre. Schizophrénie collective. Lutte acharnée sans compromis. Tiraillements dans tous les sens. Guerre de pacification.

 

Communauté de bordels internes. Réduction du vide à l'image de soi. Ridicule insensé de fissures maquillées. Petit cirque ridicule d'un univers sans concession.

 

 

 

Guy Aguenier

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 08:12

écrit et lu par Guy Aguenier

 

 

Épreuve à la con.

 

 

Une revue. Ou plutôt une épreuve à la con non corrigée. Qui traîne entre les mains d'un apprenti. L'auteur agacé récupère l'objet pour l'examiner. En vérifier l'authenticité. Et s'en inspirer pour achever son œuvre. Il laisse traîner la chose ici et là. Pour finalement l'oublier et créer l’incident.

 

Qu'est devenue la source d'inspiration. Comment expliquer cette disparition. À supposer qu'elle fut volée pour être plagiée. La chose  peut avoir changé de mains. Avec risque de perte du droit d'auteur. Au bénéfice d'un quelconque copiste.

 

Alors on s'active pour attraper le voleur. On mène une enquête. Par monts et par vaux. En vélo en auto ou avion et autre moyens. On franchit les montagnes. On explore l'univers. Pour découvrir l'origine du malheur.

 

Et rejoindre une destination chaude et heureuse. À la source de l'âme. Blanche idée qui fait rougir de désir le plus vrai des livres. À partager avec qui aura l'audace de l'ouvrir. Sans doute celui ou celle qui sera à l'arrivée du rêve.

 

 

 

Guy Aguenier

 

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 09:46

 

 

 

De l'éternel qui casse à l'éphémère qui dure.

 

 

Un autre monde. Une réalité exposée sous un jour neuf. Bigarré d'inquiétude entre ce qui demeure et ce qui clignote au risque de se briser sans disparaître. De l'éternel à l'effacement.

 

Univers vu sous l'angle d'un autre regard. Pour atteindre d'autres pensées. Produire d'autres lois. On s'use d'ennui dans toujours le même. On risque l'épuisement des formules surannées. Des concepts dissous en déshérence.

 

Perspectives affolées du corps augmenté de machines. Nécessité d’un renoncement au passé pour un au-delà du réel. L'angoisse nous oblige à respecter l'incertitude du lendemain. Éblouissante évidence. Mais l'autre jour est loin d'être venu. Violent d’une réalité ancienne en train de s'éteindre. Pour ne plus réapparaître.

 

Frontières perméables et fragiles d'un monde à un autre. Rien n'est exactement où on croit qu'il se trouve. Les petites affaires comme les petits tourments se dissolvent dans l'imminence d'une époque révolue. Alternative au pire de ce qui a toujours été.

 

La marche infernale du progrès oblige à une mutation des systèmes. À l'aube de la remise en question permanente. Dans la nécessité des reconversions perpétuelles. Ad vitam aeternam dans un inconfort croissant. Les anges de l'enfer se réunissent dans les labos du futur. Energumens aux sourires familiers. Faux amis de tous les sals temps. Des souvenirs hypocrites des beaux jours disparus.

 

L'entreprise est sans autre fonction que suivre l'évolution. Vers la résurrection du mort-vivant. La mutation du malheur occupé à traiter avec des rognures de passé. Avènement des autres temps. Chevauchée en amazone dans le désert du vivant. Dans l'inexorable cours des choses. De profundis pour les largués du dernier testament.

 

 

 

Guy Aguenier

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 16:52

 

 

 

 

Ecœurement du nombril.

 

 

Un sentiment d'écœurement submerge l'époque. Conflit de nombrils dans le bocal du monde. Peine. Blessure. Chagrin. Narcissisme mis en délibéré permanent. Imposition tout azimuts de pénitence insensée. Crétinisation à pied à cheval et par tous moyens de communication.

 

Fouille fouineuse de pédanteries sur une planète exsangue. Quidam en quête de la meilleure place sans jamais la trouver. Croyant néanmoins y être assis en toute légitimité. Par commodité pérenne.

 

Le dernier-né est toujours le meilleur. Champion toute catégorie. Mains ligotées aux étoiles. En mémoire du dernier sacrifié. Avec médaille incontestée. Sous les regards jaloux de haine et de désespoir. Paranoïa emprunte d'insomnie. D'excitation en déception. Seul contre lui-même avec la rage depuis le départjusqu'à l'arrivée. Du début à la fin.

 

Dans le feu du sacre on imagine rafler un dernier trophée. Mais on reste figé. Carbonisé sur son piédestal. Tandis qu'autour la fronde s'organise. Les machinations retorses s'élaborent. 

 

Après le culte c'est la chasse à l’idole. Une muse de peu vient en réconfort à l'orée de l'épreuve. Qui le fait cavaler jusqu’à perdre haleine. Il faut qu'il gagne. Il va gagner. Il gagne. Après un dernier effort il quitte la piste pour purger sa faute. Se confesser en pièce jointe. Mettre aux archives sa pathologie.

 

On est toujours champion une dernière fois. Juste pour la galerie. Avant d'abandonner la partie en aveugle. Partir en vagabond dans les allées d'une vie pitoyable. Dans un creux de province. Allant et venant de partout à nulle part. D'étape en étape sur le chemin des remémorations.

 

Avec une ombre qui le devance ou le suit. Qui toujours l'obscurcit et l'obsède. Comme une répétition monastique dans l'abbaye d'un corps étranger. Jusqu'au retour d'un spectre en resurrection d'une lettre aïeule. Image prise au pied d'une lamentation. 

 

Sourire ou esquisse d'un sourire en lumière noire. Les spectres aussi se dédoublent. Toujours plus jeunes mais sans visages. Course folle vers les aires du reflux. Il rit et pleure. Dans le cercle éventé du passé. Sacralisant les souvenirs. Avènement et chute d'un champion de pacotille. Coureur sans fond en totale solitude. Pieds et cul nu sur un chemin sans issue.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 11:03

Texte écrit et lu par Guy Aguenier....cliquer sur l'icône téléchargement en bas à gauche de l'écran.

 

 

Rixes fraternelles.

 

 

La société se résume à des rixes fraternelles. À des échanges verbaux dans le vif d'une sincérité belliqueuse. Les sujets ne manquent pas pour se foutre sur la gueule. Algarades du hasard ou fruits de l'humanité bien-pensante. Violence mise au défi de toute attente.

 

Il suffit d'un différend. D'une blessure affective. Un honneur à venger. Un appétit à satisfaire. Et c'est parti. Les dés sont jetés. Il faut vaincre ou mourir. C'est la règle. Que le plus con gagne.

 

Illusion de défendre son orgueil. De se redorer le blason. Bing bang. Trois petits coups et puis s'en vont. Comme dans une comptine ou une histoire de comique troupier. Pittoresque intenable. Bigrement coloré d'idiotie.

 

Ça se termine toujours bien. Ou en catastrophe . Au pire on tue. À défaut on est tué. Et alors. Le monde est comme il est. Fait de bourdes et bogues en séries. La technique ne contrôle pas les biais humains. Les messages s'abîment d'une oreille à l'autre.

 

Malgré la sophistication des systèmes la pagaille est assurée. La belle harmonie dans tous les cas vole en éclats. On tente de réparer. On cherche le coupable. Le bouc émissaire du désordre est capturé. Son compte réglé la crise se tasse comme les vertèbres avec le temps. 

 

Tout semble s'arranger. L'argent fait le ménage. Les ennemis deviennent amis. Les copains redeviennent copains. Les gueux retrouvent leurs rugosités rougeaudes.

 

Plongée dans la glue du sentiment. La vraie nature agrège le troupeau au flou obscur. Tout ne va pas si mal. La machine continue de tourner. Plus ou moins rond. Chacun défend son lopin d'ignorance. Tente de garder sa place. Avec le fusil sur les genoux dans son petit coin de paradis. Ou d'enfer. Au choix selon ses moyens.

 

 

 

Guy Aguenier

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 11:17

 

 

 

Terrine familiale

 

 

Genre caveau de famille. Berceau de l'hérédité. Monument au mort vivant. Stabiliser la lignée. Garantir l'évolution. Terrine de génération à l'ancienne confite en feuilleté de souvenirs. Dans l'équilibre des genres pour préserver l'espèce.

 

Opération délicate. Les anciens sont coincés contre les plus jeunes pour compacter l'ensemble. Le caveau assez lâche laisse trop de place au vide. A  l'espace inoccupé. À la vacuité indésirable. Source d’angoisse pour les générations futures.

 

Garder le sens du mot en fabrication . Exercice complexe. Essentiel à la survie. Avec toujours l'image d'une famille compostée. Fossilisée pour la commodité archéologique. L'humain se prête goulument au rituel  généalogique. Aux compressions d'informations. Pour garder les dossiers en mémoire. Sans perdre trop de place.

 

Entérinement familial depuis la nuit des temps. Compost humain en enterrement. On thésorise les données. On informatise pour mieux se souvenir. Hélas les gènes trop comprimés donnent des migraines. Des douleurs rebelles. Des vies gâchées à vouloir tout ressusciter. Voilà de quoi mériter d’être vivant. A méditer quand il est encore temps.

 

 

 

Guy Aguenier

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 17:05

 

 

Cafouillage au réveil.

 

 

Le jour arrive. Le rêve se prend de timidité jusqu'à s’évanouir. La mémoire fait le deuil du passé. Illusion retournée au firmament de l'oubli.

 

Paillettes envolées. Brutal retour sur terre. Les recettes de la nuit n'écrivent pas le jour. Elles fondent l'ombre en fusion de lumière. Des agrégats de mémoire collent à des semblants de cohérence. Les adjuvants s’évaporent. La validité du tableau s'effrite.

 

Programme expliqué sur toutes les coutures jusqu'à l'envers du décor. Et repris à l'endroit éclairé de transparences. Du caché résiste dans les profondeurs. Les images souffrent d'amnésie. Mémoire en souffrance de passé. Puisé dans les ressources du jour.

 

Existe-t-il une règle. Les éléments se rassemblent autour de l’idée principale. Remue méninge de la marche à suivre. Les pensées réchauffées ont mauvais goût. Une amertume fade de vieilles recettes. D’albums des passions disparues.

 

Améliorer la netteté des flous. Sauvegarder la trame. On y brode ensuite les éléments du délire. Pas de transcription à l'identique possible. On s'use cuisiner les restes. A anticiper l’inéluctable faillite du temps. Sur le chemin de la vieillesse. Dans la vie de l'extinction.

 

Des bribes de recomposition font illusion. Avec tromperie toujours possible. Pour rien au monde. Les obsessions se détachent pour se perdre dans une autre nuit. Avec un nouveau cafouillage au réveil. Et abandon du bilan des pertes au profit de l'instant qui s’offre à vivre.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

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