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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 12:18
Aquarelle.... Danièle Vienne Aguenier

Aquarelle.... Danièle Vienne Aguenier

 

 

fin de chantier

 

 

la solitude résonne si fort 

éther déchiré des larmes

 

Voie lactée muette de toi

oubliée des cieux du désir

 

fracas de l'âme infernale

sourde de l'amour perdu

 

entre nos deux absences 

un présent fou s'immisce

 

fin de chantier inhumain

des naufragés d'un rêve 

 

 

 

guy aguenier

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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 10:05
 Toile acrylique ...Danièle Vienne Aguenier

Toile acrylique ...Danièle Vienne Aguenier

 

 

Temps à vivre.

 

 

La vie a ses lois que nous faisons semblant d'ignorer. Qu'on le veuille ou non le rythme nous gouverne. Nous relie les uns aux autres. A nous-mêmes. A l'univers. Musique silencieuse d'aube en aube.

 

Le faux pas conduit à l'impossibilité de danser. Accroché aux basques d'un jadis nous tentons l'expérience d'un aujourd'hui au cœur des coïncidences. Dans l'effroi de l'inconnu.

 

Lâcheté de ne pas reconnaitre ce que nous sommes. Sans assumer ce qui est comme ce que nous faisons. Dans le péché de repentir en repli sur soi. Sans oser la correction des trajectoires abîmées.

 

La conscience implique comme elle peut une réalité en cavale. Réfugiée en piteuse illusion d'affirmation de soi. Dans l'espoir d'une hypothétique rédemption. Prière cahin caha en quête d'un pardon.

 

Sur la même litanie d'une unique chanson rabâchée sur tous les tons. Peut-être reste-t-il à remplir le temps de notre âge. Et l'âge d'un autre temps à vivre sans exception. En acceptant ce qui fait défaut.

 

 

 

 

guy aguenier

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 11:13
Peinture acrylique...Danièle Vienne Aguenier

Peinture acrylique...Danièle Vienne Aguenier

 

 

 

 

Miroir chagrin

 

 

 

 

 

j'ai perdu ma superbe ce matin

sans émoi

j'ai cessé de rêver

 

au réveil le temps s'est gâté

la tête est tombée

dans le miroir des ombres

 

dans ce fourre-tout à rien

les idées gémissent

avant de périr périmées

 

le cerveau décoiffé de l'aube

sent la honte désormais

plus rien ne dort comme avant

 

c'est le royaume de l'œil

le monde clignote

en bâillant réellement

 

l'horreur vieillit

au détour des années

les rides se creusent en tombe

 

le vent calme

les chagrins stagnants

la nuit achève ses dernières insomnies

 

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

                                                                              

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 07:30
 à...D.Vienne Aguenier

à...D.Vienne Aguenier

 

 

 

Lieu de résidence.

 

 

 

 

La terre est notre lieu de résidence. Principale. Secondaire et Posthume. Il convient de l'habiter à temps complet en évitant les vacances. Elle est infidèle et jalouse. Des regards fuyants trop appuyés aux étoiles filantes. Nourritures terrestres attribuées au caprice des saisons.

 

En défense de brouter les prairies célestes. Ou draguer les anges dévergondés. Elle est la paix agitée. Silence des amours sans raison.

 

Elle rechigne à prêter sa sève aux forêts ténébreuses. Et oublie les clochers. Insultes à la misère. La vie sur terre jaillit en pure perte sans intérêt ni dividende. Elle s'abreuve de pluie. Orage. Ouragan. Nuit d'amour. Et de peine. On ne sait jamais grand-chose des histoires d'amour qui furent ou seront les nôtres. Quoique on en pense.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 08:14
Danièle vienne Aguenier

Danièle vienne Aguenier

 

 

 

Entre première et dernière absence.

 

 

 

C'est un trophée raté, incomplet. Inutilité d'un couvert répétitif. Une chemise se quitte, se renfile juste pour le geste. Sans destination ni sens. Ça glisse dans  une tentative de rattrapage. Le dernier passe devant le premier, et ça se répète  ad vitam aeternam.

 

Plage instable du sentiment d'être à une place d'absent. Condamné à être à chaque arrivée comme à tout recommencement. Voile percé de perte imprescriptible. Abstraction en guise d'attraction. Au lieu d'une fête c'est une disparition derrière un nom, un rideau de fumée.

 

Une place indéfinie dans une non lignée. Semblant de vie en  moelleux virtuel d'une affection. Dans le giron de traces de soins borgnes, d'attention indifférente. Va-et-vient répété à l'infini d'une fuite.

 

Solitude relative au déclassement d'un acte d'amour en retournement. Sac mité  sans contenu. Fruit obsessionnel d'une réitération vide. Dans le désespoir d'exister en étranger entre première et dernière absence.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 17:31
D.Vienne A.

D.Vienne A.

 

 

Obsolescence en devenir

 

 

 

Les désirs sont tellement cachés qu'on fait semblant de les oublier. Nous n'avons jamais été suffisamment. Mais comment se reprocher  ce que nous n'avons  pu être. Autrement que ce que nous avons été.

 

Que nous sommes encore. Et que peut-être nous serons toujours. Comme quand nous croyons être là. Et que nous sommes ailleurs plus ou moins . Un bout traîne en résidu de présence .  

 

Signal  d'un départ vers une obsolescence en devenir. Nous sillonnons le monde en collectant les débris de nos fantômes éparpillés dans l'ignorance. Dans l'espace-temps qui nous constitue et nous dépasse.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 08:15
TERRES CUITES ÉMAILLÉES... Danièle Vienne Aguenier

TERRES CUITES ÉMAILLÉES... Danièle Vienne Aguenier

 

 

Hors temps d'éternité.


 


 

Il n’y a que l'autre temps.

Sans présent ni passé ni avenir.

Juste à la limite d’un aujourd'hui.

Le reste est tout en fuite.

Inventé par une angoisse..,

 

Goût de la rationalisation

Pour se recadrer. Se rassurer.

Et pervertir le champ à penser.

Pensée de l’inconnu. Non-pensé.

Courage d'aller dans le perdu.

 

Dans le pas encore perçu.

Ce qui manque à maintenant.Ici.

Vertu du complément indirect.

Du vide privatif de l'existant.

Dans un monologue ininterrompu.

 

Sauvagerie des cerveaux nus.

Civilisation à bout de souffle.

Chaîne brisée en ses croyances.

Sur la passerelle de l’inconstant.

Dans un hors temps d'éternité.

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 07:33
D. Vienne A.

D. Vienne A.

 

 

 

 

Nouage sans nœud.

 

 

 

Il faut nouer ce qui est.

À ce qui n'est plus.

Sans s'étrangler avec.

 

Dans le nœud une liberté.

À extraire sans dévier.

Des vœux pieux de réalité.

 

Desserrer sans dénouer.

Rester perché en nouages.

Attendant le dénouement.

 

Tourment d'étranglement.

Qui nous étouffe à ce point.

Qu'on ne tente plus rien.

 

Cultivons le merdier créé.

Pour nous faire grandir vite.

Jusqu'à la fleur en fanage.

 

Le mal est sous nos pas.

Qu'on le veuille ou non.

C'est ainsi que ça marche.

 

Nous filous de tous temps.

Escrocs avec pure intention.

De tuer sans le faire exprès.

 

 

 

 

Guy Aguenier

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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 06:56
Danièle Vienne Aguenier

Danièle Vienne Aguenier

 

 

 

 

 

Relâche.

 

 

 

Quitter le deuil de soi de qui on ne peux plus rien attendre. Voilé d'hypocrisie contrite. Sali d'insanités pensées. Le verbe taille court en ennemi de la veille. Se fend d'un lapsus renversant.

 

La clinique du sens n'assure plus les permanences. Tout se règle en urgence sur tapis d'éternité. Paradoxe toujours en place dans l'équation du dimanche. Quand la fête est passée.

 

Peut-être doit-on relâcher la corde qui sert d'un peu trop près la gorge cravatée d'idées noires. Il ne reste qu'à mourir pour vivre libre notre éternité chaque jour renouvelée.

 

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 16:01
Aquarelle Danièle Vienne Aguenier

Aquarelle Danièle Vienne Aguenier

        

 

 

 

 

histoire de 

 

 

 

 

elle fut si douce si généreuse

qu’en l'a quittant je pensai à l'hiver

son calvaire 

avait un grain à se faire prière

 

j'y bus encore et encore

juste avant que sa nuit ne tombe

 

que fais-tu reviens

ce n'est rien juste un feu de toi

sur un fagot de moi

mon amour amer ma bière

 

ça sentait le pétrin

mais finalement c'était bien

 

tu as la mine dans le train

comme tout le monde le cul derrière

je n'y peux rien

ce sont tes affaires

 

ton malheur s’est brisé

et notre océan s'est évanoui

 

 

le navire écœuré nous a quitté

comme un porc il s'est tiré avec le pèse          

il t'a laissé avec ta joie

ta messe et tes dix doigts recompte les

 

avec le cœur sur la main

tu aurais pu te briser les voiles

la chaîne du forçat

jamais ne rompra l'hymen

 

oui on s'aimait tout haut

mais on était jeune on s'en foutait

on ne savait pas qu’un jour

on se prendrait le maillon sur la gueule

 

j'ai dans le rideau

le trou de ton mégot rouillé

 

champ de forceps

des morts forcenés en résidu de trépas

c'est un reste de guerre

une folle de papier dans une griserie

 

je prie les voyageurs

d'attacher solidement leur portière

le départ souffle déjà

jamais le temps  ne nous rattrapera

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

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