Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 avril 2019 6 27 /04 /avril /2019 07:48
Un rien de reflet... G.A.

Un rien de reflet... G.A.

 

 

 

 

Scarification

 

 

 

 

Jusqu'à sur et dans la peau. Tout ce qui touche la vie. Scarification de tout en un. Sans doute pour être sûr d'être toujours le même.

 

Greffe d'un tout nanti de capricieuse tristesse. Pour la rendre supportable en la faisant sourire. Faire d'un rien le talisman d'une infaillibilité. Rester maître en sa prison.

 

Vaine tentative de régénération par insémination d'images idéalisées. Résilience posthume de toute relation. Volubile ratage dans une famine lointaine.

 

Au bénéfice d'un doute exclusif du doute. Obsession d'éthérisation d'une longévité éternelle. Pour donner le temps à la félicité de se priver de bonheur.

 

Tatoué pour l'éternité. Ignifugé à la flamme comme à la sagesse. Au rêve et à la vie.. Aux feux de la passion. Aux infidélités de survie. Même consacrées.

Mourir et jouir tout en une fois. Dans un plus soif définitif. Inoculé anti désir. Vers une fausse tranquillité à vivre cloîtrer dans l'intime de soi-même.

 

Finalement tendre vers le moindre effort. En tentant d'échapper à l'ennui. Qui peut être chance de vie. D'échapper aux répétitions  meurtrières.

 

 

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 14:59
MIS EN SCÈNE

 

 

 

 

 

 

 

 

mis en scène

 

 

 

 

j'ai suivi un chemin

croyant que c'était le mien

j'ai donné sans compter

en pensant que c'était bien

 

avec confiance j'ai été trahi

et traité comme un chien

je m'étonne de mon ignorance

perdu dans l'insouciance

 

au bagne de la vertu

j'ai rencontré une ombre

un moment j'ai cru

qu'elle se moquait de moi

 

avec honte j'ai prié

allongé dans un rêve

pris au piège des songes

comme dans un berceau

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 14:46
FÊTER  LES ACCIDENTS RATÉS

 

 

 

Fêter les accidents ratés.

 

 

 

Une auto blanche flambant neuve. Vierge de souillures. Un pilote roule en permanence. À la recherche d'accident. À ses côtés une égérie du risque.

 

Sur le talus des gens sages et bien portants. Qui offrent des collations. Pour fêter les accidents ratés. Avec amuse-gueules entre deux tranches de pain bien mou.

 

Hélas peu de clients. Ambiance morose. L'idée fixe du crash évité occupe les esprits. Les rescapés virevoltent autour des fées du bitume en uniforme.

 

Véhicules mis en circuit pour tester la tenue de route. Enregistrer les paramètres d'usure. Et vérifier l'inefficacité au freinage.

 

Les tests se soldent par des carambolages en série. Ritournelle d’inattentions. Sur un tempo d’excitation rageuse. A quand le temps d'une vie sans accident.

 

 

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 09:43
Danièle Vienne Aguenier (terre cuite)

Danièle Vienne Aguenier (terre cuite)

 

 

 

 

Fatigue des vieux os.

 

 

 

La perspective d'une fin engendre l'amertume.

Interdite au miroir qui recherche sa traversée.

Refoulement des promesses du quotidien éteint.

Replié dans l'oubli des prouesses inaccomplies.

 

Le chagrin des écornés embrouille les interdits.

En déboires reflétés dans l'abîme des pensées.

Enfermement de l'âme dans le fanal du mystère.

Aux dépens des têtes enlisées dans l'évitement.

 

La porte se verrouille sur les nuits incomprises.

Des derniers souffles rendus à bout de douleur.

Du fond du sac le texte reprend l'esprit à froid.

D'image faussée du passé pour finir l'inventaire.

 

Les au revoir en suspens fatiguent les vieux os.

Des corps compatissants en pitié de leurs âmes.

Les dieux ont beau faire un signe par la lucarne.

La vieillerie loin de l'assiette décline l'invitation.

 

 

 

guy aguenier

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 19:21
SE PERDRE SANS SE RETROUVER

 

 

 

 

 

Se perdre sans se retrouver

 

        

 

Devise du survivant. -

Puits d’inconscience. 

En panne d'ascenseur -

Les marches du ciel.

S’escaladent elles-mêmes.

Sur l'échelle des générations.

 

Dépourvues d'origine.

Les gabegies échappées.

Des mains du créateur.

Emballent les systèmes.

Sans retour à l’envoyeur.

Se perdre sans se retrouver.

 

Dans le nul part du perdu. -

L’extase de pleine lune.

Affirme le reflet du chaos.

Devant la surface du vide.

Le plus simple est d'oublier.

Ce que nous ne sommes pas.

 

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 07:31
SÉQUENCE DE FLAG

 

 

 

Séquence de flag

 

 

 

Depuis que la terre s'est penchée sur elle-même. Depuis qu'elle a courbé l'échine. On ne voit plus l'horizon. Il faut jouer à colin-maillard pour tenter de se reconnaître. On cherche le flagrant délit à tâtons. Dans le creux d'une érotisation féconde.

 

Une victime assassine joue son rôle avec un sérieux débonnaire. Elle gît dans son costume avec la malice dans le cœur. Les échanges d'infos se font en caresses câlines. Et les baisers volés se restituent par les yeux. Variations légères dans l'apprentissage d'un sexe à venir.

 

C'est la drague chez les flag. Séance de Flip en ligne. Accoutrement du ronronnement dans les règles. Confessions indécentes sous prétexte de discipline. Ligne directrice inclinée a contrario des prévisions amoureuses dans le jeu des intimes. Manipulation et séduction pour mieux s'enfuir ensuite.

 

Scénario casse-pipe d'une épopée futile dans un cadre un peu sombre de jeunesse sacrifiée. Vaccinée à toute chose. L'acteur est toujours un couple. Jeu égal entre deux quand l'obligation l'exige. On se dédouble pour faire des économies. En pénurie de personnages. Sacrifice des histrions sur le bûcher du chômage.

 

Les couloirs de circulation effacent la trace des lignes à ne pas dépasser. Chacun chevauche son voisin dans la mesure du possible. Jeux de mains et de vilains des mœurs libérés des aveux affolés. Quand la fausse vérité se déverse au grand jour le chantier humain pue la charogne.

 

Le principe d'éviction vaut depuis l'origine jusqu'à la dernière image. On joue de bonne humeur à se faire frissonner. On a peur. On jalouse. On triche. On fait semblant d'être un autre pour conserver une chance d'être revu et corrigé. On brise l'alignement des rigidités oubliées dans le lexique des vices en service. La communauté délitée se recompose en réseau de perversion joyeuse.

 

Refondation d’un univers faussement ouvert. Poussiéreux d'ennui. Sous la surface les petites fissures assurent l'instabilité des valeurs. Un s'accroche à l’autre pour se haïr en toute impunité. On échange des clins d'oeil vengeurs pour masquer des désirs prohibés. Pour se faire croire à la haine. Pour fuir l'amour sorcier animé d'inconvenances.

 

L’alliance souffre mille morts sous le feu du dénigrement. Crucifiée au pilori du mensonge. La beauté s’épèle en clichés salaces. La vedette augmente son tarif pour améliorer durablement l'ordinaire. Le temps du jamais assez perturbe le repos du guerrier. Épuisé de blessures d’existences.

 

Mise au secret avant le jugement final. Sur le grand stade des parties inachevées l'apocalypse est au rendez-vous. Le regret en chemin refait son retard. Il dépasse les premiers sur la ligne d'arrivée. Le but est l'otage d'un gardien retors des idées bloquées avant leur émission. Champ de caprices sur la terrasse d’une paix chimérique. Le rêveur titube en éructant ses rêves. Il sombre dans le répit du réveil pour recommencer les mêmes erreurs.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 08:48
BRICOLAGE

 

 

 

 

Bricolage

 

 

 

 

 

L’amour a des yeux de civière.

          

Quand la mort pose ses outils

Le soleil perd ses rayons.

 

Les chagrins se déshabillent.

 

ça prend au nez de tous cotés

de voir la chose vous arriver.

 

Le caleçon se froisse d'une vie passée.


 

Corsets en proie à des regrets.

chacun attend enfin le grand jour.

          

C’est le lever de rideau

Pour le baiser du grand marteau.

 

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 08:32
Regard

Regard

 

 

 

 

Pépites d'étincelle.

 

 

 

Ces mots et sensations qui viennent d'on  ne sait où. Ni comment ça arrive à la plume. Ou à la mine qui trace le chemin du texte.

 

Vigueur d'images en action. De l'intérieur sur l'échiquier quadrillé des chagrins et belles humeurs. Impossible d'affirmer au-delà.

 

Où le champ créatif prend sa source. Dans le mystère de l'esprit. Sur des accrocs de misères. Pépites d'étincelle en réveil d'âme.

 

Idée sans  souci d'obstacle ni occlusion. Assurée de saisir au fond de soi l'occasion d'un nouvel horizon. Abri de fortune.

 

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 15:56
Trace de bitume....Photo G.A.

Trace de bitume....Photo G.A.

 

 

 

 

 

 

D'un fond de culotte à l'autre.

 

 

 

Fonds de culotte en support de sens. Rime honteuse en fuite d'amour. Chair embrasée de désaccord parfait. Surprise du désir au repos. Réveil en sursaut érectile. On cire ses pompes pour partir en débandade.

 

Tout se brouille dans l'explosion. Le mélange détonne. L'imperfection quitte le mirage. Plongée dans le premier hasard. De la première rencontre venue.

 

Désastre en érection. Turgescence de désir en pétales éclatés. Triste état des fleurs dans la fureur des rosées. Jour de non fête. Rêve pour de faux. Ombre inscrite au tableau des tromperies.

 

Enfer appris par cœur. Bâtardise des cerveaux déshydratés. Ecœurement du surfait. Ignorance au goutte-à-goutte des convenances. Monde d'idiotie fossile.

 

Terroir ternit de glaciations studieuses. Petites fesses roulées d'un lit à l'autre. Friction des peaux en fuite mélancolique. Une éclipse s'enfuit. Le calendrier s'étale. Les ruptures sèchent leurs larmes.

 

Le ciel s'ouvre. Le sexe se ferme. L'ouragan abat les avachis d'habitude. Cadeau du ciel pour faire bonne figure. Cœur simple empli d'horreur. Le cri sonne une décharge meurtrie. Il est temps de déménager ses chagrins en urgence. Pour échapper à la folie.

 

Rendez-vous hystériques des ratés de la mémoire. La défaite se proclame. La saison décline. Le cantique des cantiques oublie la rage des corps. L'âme humecte son amertume. Carnage mental. Érotisation sans fin.

 

La vie débande. L'aube disparait. Le désert remplit les prairies de comptes obsolètes. Rien ne remplace rien. Le monde s'assèche d'excuses.

 

Le soleil débauche un réveil brutal. Attente du zénith pour se lever. Et revisiter les dégâts du sommeil. Quand rien ne s'est passé comme espéré. On croit le charme revenu. On déroule à la princesse le tapis endormi. Le prince a disparu dans un faux pli de nuit.

 

Les mots s'usent. Les phrases s'épuisent. Les ratiocinations travaillent à leur compte. Le souffle s'échappe de fatigue. Les alvéoles se referment.

 

Les pantalons s'usent sur leur siège. Les rythmes s'abîment de répétitions. Le geste perd sa vigueur. La vie s'étiole à ne pas se renouveler. Le sexe comprend ce que mourir veut dire. Quand il réalise ce que vivre signifie.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 09:55
SANS TOI NI RIEN

 

 

 

Sans toi ni rien

 

 

 

Je fais les cents pas devant ton ombre sans attendre ton écho .La torture blanche de tes hanches a la rigueur de l'enfer. tu rythmes la danse des lointains avec désinvolture.

 

Chaque pas fait fleurettes. La sobriété de ton souffle donne à l'air un air de vacances. L'onde ondule au détour d'aller et retour d'une vague en démence joyeuse.

 

Le sol se tord en silence devant l'absence de ton corps. Instance triste sur le sillon rayé d'un disque sans fin. Radotage de la même romance qui te rejoint où tu n'es plus.

 

Les pourquoi et comment retrouvent le fagot de tes humeurs rieuses. Plus jamais le jour n'aura la lumière de tes réveils sereins. Je m'endors dans l'angoisse d'un lendemain sans toi ni rien.

 

Chaque fois le trou de l'absence revient. Je me tourne vers toi pour obtenir ton indulgence. Le blanc de ton œil m'a donné la réponse. Je n'ai qu'à attendre que tu ne reviennes jamais.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0