Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2019 6 09 /03 /mars /2019 20:44
D.Vienne A.

D.Vienne A.

 

 

 

 

En guise de conclusion.

 

 

 

Sur un chantier illimité. Une façade cherche l'habitat en restauration. Travaux sur le chemin du jour d'après. D'après ce que j'ignore. Pour y croire encore. C'est une reconstruction en guise de conclusion.

 

Prendre la vie avec ce qu'il en reste. Les ruines règnent en maître. Réserve du transparent sur les déchets du vivant. Modernité sur du passé en cours donne à la souffrance l'air d'une vacance.

 

Même si dedans les cendres fument encore. Sinistre décor de désolation fastueuse. À la recherche de nouvelles contrées. Du lointain de soi aux accents encore vierges. Zones d'inconnu.

 

Encadrer de nouvelles désillusions. D'espoir désespéré nécessaire pour continuer. Mettre un rêve dans l'autre sans trébucher. Quand on est chaos sur un -sol dur et glacé. Plus lourd que jamais.

 

Là où il est facile de se dire qu'il fallait tomber pour apprendre à se relever. La pesanteur n'est pas en reste de leçon. Les territoires inexplorés nous gardent sans retour. On ne revient que de rien.

 

Sans raison apparente. Sauf se dégonfler sous prétexte de confort et lâcheté. On ravaude avec de petits bouts de couleur qui traînent sans gravité. Qui errent dans les profondeurs en pleurs.

 

Pépites d'une création à venir d'un désir en tardive résurrection. Exploration de zones inhabitées par des voies détournées. En périphérie de vigilance. Guide des attentes.

 

De face on ne perçoit d'emblée que le caveau des répétitions pénitentes. Ressassement du connu jusqu'à l'écœurement. Ouvrir des portes au vivant pour enjamber l'évitement.

 

Passer par la bande pour atteindre une autre séquence. Sans besoin d'assistance. Avant que la vie ne soit sur le billot du dernier souffle. Il reste un brin.

 

Sur le tard. Sans chercher un nouveau chemin. Refuser simplement l'ancien. Et affronter la défaite. Avant le oui était le non. Soupçon du printemps dans l'éphémère vieillesse.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 mars 2019 6 09 /03 /mars /2019 08:52
NUIT DU NON TEMPS

 

 

 

Nuit du non temps.

 

Sur la piste du grand froid. Du non-sens. L'incident précipite le troupeau de mutants. Dans l'absurdité sourde de l'effacement.

 

Temps de mémoire. Perdu d'impatience.  Désir assassiné. Dans l'attente incongrue. D'un passé pressé d'en finir. Sarcasmes du temps infiltré de futur.

 

Les arcanes du destin se révèlent risibles. Impuissant à conjurer les astuces du néant. L'événement se défait avant de se produire.

 

Triomphe de l'usure du fortuit improbable. Les racines de l'avenir sont rongées de présent. Nuit du non temps. Rêvé pour l'éternité.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 20:09
D. Vienne A.

D. Vienne A.

 

 

 

Déviations

 

 

 

 

 

Arraché à un ventre devenu trop familier.

Je fus vendu à un vide rempli de promesse.

Après les premières lueurs d'allégresse.

Les néons rendaient le plein jour écœurant.

 

Dans la trompeuse cécité de l'avènement.

Rien ne distingue le monde du reste de soi.

Tout va à vau-l'eau dans un tracé solitaire.

De territoires franchis dans l'indifférence.

 

Un corbeau moqueur sur une onde dépressive.

Vise une proie facile venue d'ailleurs heureux.

Reclus dans l'outrance le temps se creuse.

Il aurait fallu un rien pour rallier l'univers.

 

Du sommet de mon âme je cherche un levier.

Pour effacer la fatigue et lever les menteries.

La leçon du chemin parcouru sans prétention.

Offre aux belles images les pires déviations.

 

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 08:05
Amour de la vie !

Amour de la vie !

 

 

 

Point barre.

 

 

 

On rencontre le destin et l'opportunité de se taire. Les nuits offrent des bonheurs souvent qualifiés de désastreux. Généralement tout s'arrange. Si bien qu'on essaie de mieux faire. Pour finalement se retrouver à la rue. Hurlant à la flamme d'une femme. Partie sans garder l'adresse.

 

En fait l'amour se résume à fuir ce qui n'existe qu'à moitié. Comme ce qui reste qui ne compte pas. Pour ne rien conserver qui ferait trop mal. Dans l'impasse du malaise quelque trait de violence. Angoissée. Délivrance en trompe-l'œil pour sauver les apparences et meubles du lendemain.

 

Que sont devenus les printemps. Des femmes au poil doux. Des touffes en rase campagne. Avec des bouquets de chaleurs qui fleurissent sous les jupons. Cocasserie lointaine des boutons de mai oubliés. Chienne de vie dont on ne sait plus quoi faire. Qui colle à la mort comme un temps dépassé.

 

Point barre d'arrangement. Concocté d'amalgame de petits matins. D'humeur attachée au café croissant. Il est vrai qu'il manque toujours un petit pain à l'appel. Source tarie du jeu de l'amour et du hasard. Au détour d'une sécheresse. On s'interroge sur l'état des cœurs. Des désirs à la peine.

 

Quand la poitrine se serre de détresse. Et le grand calme qui suivra. Un espoir en embuscade. En quête de lèvres. Avec un mot à dire. Un relevé de compteur des baisers en cavale. Déserteurs du bonheur. L'étoile suspendue à ses songes. Ne brille que voilée pour ne pas être désirée. Et c'est peu dire.

 

Sombre retrait céleste. Loin des notoriétés terrestres. Et ses privilégiés. Au ciel tout est lourd et léger comme des prières usées parce que trop répétées. Une adresse perdue dans une trop bonne volonté. Biaisée d'inattention. Passion arrachée in extremis au réveil déjanté d'une nuit enchantée.

 

Sacré défi qu'est la vie. Partir avec le chien sans laisser d'adresse ni espoir de se revoir. Le chien suit sans l'odeur d'une trace. Juste pour ne pas être abandonné. Faux-fuyants égarés en marge des règles. Sans pudeur. C'est comme la fièvre ça monte et ça descend. Sans crier gare ni convenance.

 

Plume légère et cœur gros écument les méridiens du malheur. Pour alléger l'angoisse. En concert d'allegro. Manie d'harmonie héritière de nos échecs et misères. Rabougri sur un piton de lumière. Le sage fait semblant de penser. Amour de la vie. Où que tu sois je suis avec toi. C'est notre saison.

 

 

 

 

Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 18:37
PEAU DE LAPIN

 

 

 

Peau de lapin

 

 

 

 

 

Peau de lapin peau.

 

Marchand de peau de lapin.

Rue du tripot. Rue.

D'un marmot qui mijote en otage

 

Aimable détenu

Aux allures défendues.

Mollets encore friables.

 

Visage de coq léger

Fendant l'air de la rue

De ses sifflets sauvages.

 

Peau de lapin peau.

 

Effrayé par presque rien.

Surtout par les lapins.

Morts en peau de chagrin.

 

Les peaux glissaient sur un chariot.

La sienne semblait de trop.

À défaut de n’être pas très sage.

 

Le marchand descendait

La nuit par la cheminée.

Sans doute pour l'éplucher.

 

Peau de lapin peau.

 

Désastre de peau perdue.

Mordue par trop d’amour.

Venin des vielles misères.

 

Peur de devenir lapin.

Bonjour mon petit chagrin.

Salut des cœurs en bière.

 

Peau de lapin peau.

 

Ombre d'une peau qui fait trembler.

Rien qu'à l'idée de la traverser .

Pensée émise de travers.

.

Fuite des cahos aux abois.

Poussette pleine de cafard.

Vélo poussé par un gros lard.

 

Un petit gamin charrie sa peine.

Mercredi de toutes les semaines.

On grignote assis tous les midis.

 

Il faut aller jusqu'au marché.

Pour acheter un beau lapin.

Qu'on trucidera avec les mains.

 

Peau de lapin peau

 

Peur d'être enlevé.

Pour être élevé dans un clapier.

Être mangé comme un lapin.

 

Triste fin à Romorantin

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 13:40
D. Vienne A.

D. Vienne A.

 

 

 

 

À l'étoile d'une femme.

 

 

 

Attaché à l'étoile d'une femme il quitte l'horizon. Perfusion palliative de cheval fou en fin de course. Recherche bornée sur les portées de ses origines. Les indications sont muettes. Et le parcours absent.

 

Il prend le navire du large. Ouvert à la tempête. Debout. La bride sur le cou. Un destin commencé. Il pèse trop de liberté gaspillée sur une grille de change. Il maraude. Persiste en idiot qui se fixe à l'œil.

 

Regarde à droite à gauche. Pour ne pas traverser. Horreur du clown désavoué. Cloué à sa certitude. L'écho sourd ne fournit que de tristes acouphènes. Les pluies de l'ennui arrachent les parapluies.

 

L'acidité des serments tue la nullité des rapports. La cicatrice en fleur évite les brancards débordés. Un petit bout de hasard est attaché à la boussole. Il fuit le convenu et travestit les paysages désaxés.

 

Murmures du bon numéro pour tricher la loterie. Dépouille de l'absurde dans la trouille mythomane. La souricière du condamné est prête à déguerpir. Tout faire disparaître. Évacuer le regard accusateur.

 

Petite voix de l'âme jetée dans le repli du ronflement. Regard sourd. Dans l'oubli de sa canne blanche. Conduite à tâtons accompagnée de perte de points. Dans la cavale du chemin sans issue. Où se jette sa pensée.

 

Déchets de petites choses envenimées d'incompris. En haut de l'affiche on oublie le silence des vertus. On prend l'humidité. On efface la mémoire de l'ancien. Sans éviter le lendemain.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 19:05
D. Vienne A.

D. Vienne A.

 

 

 

 

Facture

 

 

 

 

La facture des damnés

S’établit en années de peine.

 

Souffrir à perte de vue.

Et rechigner sur toute la ligne.

 

Le montant des déboires

Annule des siècles de gloire.

 

Les frais sont déductibles

De tous les bonheurs bafoués.

 

Le carillon des pleurs

Souffle la fièvre des allégresses.

 

Cocktail contre nature

En marge de tous les bilans

 

Tout compte fait

Mieux vaut rester couché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Guy Aguenier

Partager cet article
Repost0
5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 13:15
Dessin D. Vienne A.

Dessin D. Vienne A.

 

 

 

Équerre
Verticale de mes pensées.
Équerre de ton corps.
Un autre respire.
Lac de spasmes.
Profondeurs infinies.
Sirènes exténuées.
Extrémité des caresses.
Amour de hurlement.
Conduite en état de mort.
Réveil coincé du coma.
Salve de rire à crédit.
Pieuvre des canicules.
Fièvre d'hiver aujourd'hui.

Guy Aguenier

 

 

Partager cet article
Repost0
5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 10:41
D.Vienne A.

D.Vienne A.

 

 

 

Humeur céleste du chagrin.

 

 

 

 

Quand l'ennemi prend une forme familière. Qu'il noie sa haine dans une rancœur fastueuse. Le cœur se noie dans l'humeur céleste du chagrin. Une distribution sans fin tente une faveur délictueuse.

 

Fausse issue de résolution féconde. Les appétits profonds rejoignent les insatisfactions ruineuses du ressentiment. Rien ne peut combler le vide qui sépare les êtres de leur origine. Sans fin.

 

Le suicide de l'un n'offre à l'autre aucune solution. Que des lieux de substitution. Tout reste en suspend dans l'angoisse de l'inaccomplissement. Froissements rétablis de restes illusoires.

 

Folle soumission. Obéissance aux pensées orageuses. Difficile prolongation des crises d'adolescence. Rendez-vous pris de s'enfoncer dans l'erreur. Pensée obstinée en refus de capitulation.

 

Que d'efforts pour exhumer les cadavres enfouis sous les gravats du passé. La toute-puissance doit rejoindre les eaux profondes de l'oubli. De n'avoir pu engendrer les perles sacrées des futurs antérieurs.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0
4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 19:16
D. Vienne A.

D. Vienne A.

 

 

 

Si on caresse les lanternes.

 

 

 

Voie étroite éternellement nôtre. Un homme. Un vélo. Un camion. Hayon ouvert. Sur l'intérieur du vide. Bon à ouvrir sur le n'importe quoi du présent. Pour combler une absence qui ne date pas d'hier.

 

On centre le regard sur un témoin. Un jupon retroussé. Relevé du mystère d'un sexe déserté. Transport absent comme un trou dans le regard. Jusqu'au cœur de soi. Dans la banqueroute de l'intime.

 

Si on caresse les lanternes ce n'est pas pour rien. Derrière les sons sommeille un trop-plein. Sous les jupes c'est la fin des lumières. Bercé de hasard au fin fond de son être. On profite d'exister.

 

Empêché envers et malgré tout. Miné d'un possible qui reste  à traverser sans jamais l'atteindre. Un chemin toujours à la limite du franchissement. En bordure de l'être. Sur défaut de vérité.

 

Avec un peu de volonté n'importe quelle autorité ferait l'affaire. Mais voilà. L'impossible voile l'invisible. Dans l'essence asséchée de toute chose. Manque à être du mot interdit d'embarquer.

 

Le beau. Clé du destin curieux qui nous habite. S'est fait la belle à notre insu. Sommaire imperfection. Hurlement issu des apparences. Avant la pensée... était la terre. Avant la fumée... sera l'air.

 

Voici venir le temps de se mirer dans le ciel sans tain. Doux reflet de l'âme. Fantôme inactuel. Guide illusoire dans les méandres d'un passé inexact. Truffé de jeunesse hallucinée. Néant damné de cruauté.

 

 

 

 

Guy Aguenier

 

Partager cet article
Repost0