Le blog de Guy Aguenier

N'être pas 

Pas à pas vers le non être. Sans oublier d'être à la hauteur du défi de la vie. En préférant à satiété une humble frugalité.

À richesse choisir ne pas être misère. Sans oser plus. Faire le deuil des trop-pleins de souvenirs. Des fureurs du regret.

Privilégier l'ici à l'ailleurs des terres promises. Sans y comploter promesses. Opter sans férir pour de nouvelles pensées.

Aux aversions funestes adjoindre une version de substitution. Entre mille possibles sans effraction d'émotions frauduleuses.

Préférer les murmures au hurlement des sirènes. De la lumière plutôt choisir la lueur. Pour cadeau se satisfaire d'un sourire.

Entre bien-être et santé que choisir. Entre rudesse du verbe et vernis du confort existe-t-il un espace offert. Être ou ne pas être.

S'ouvrir au manque plutôt qu'halluciner l'impossible. Garder simplement le désir qui apaise la faim sans jamais l'éteindre.

guy aguenier

Ne rien dire.

Que ne dirait-on pas pour ne rien dire. En se donnant l'air de celui qui sait ce qu'il veut dire. Mais de quoi  parle-t-il tellement il sait.

Curieuse comédie de naïveté. Ne savons-nous pas que nous n'avons rien à dire. Et que nous nous faisons miroiter un temps d'illusion.

Faire semblant de parler. S'exprimer. OK  pour dire quoi.  Que tout comme hier demain ne sera pas meilleur. qu'aujourd'hui. On s'en doutait.

Ne pouvons nous pas dire que nous n'avons rien à dire. Mais qu'à cette heure c'est le temps d'un mot à échanger. Contre quelque indulgence.

Or raconter n'importe quoi est une façon de communiquer. Avec le moins de risque de se tromper. C'est comme se taire.

Parfois il arrive une signifiance. Dans le silence. Hors du blabla obsolescent. Quelque chose qui parle juste. Alors chut... ne rien dire de plus.

guy aguenier

Un quelque chose.

Avant que la lumière ne s'allume sur la vie. Un quelque chose d'obscur assurait la pérennité de la paix. Sorti des ténèbres le soleil anime une conscience privée d'éternité.

Ça démarre avec un manque. Déjà à l'aube du premier jour. On élève au disparu le premier moment au mort d'une apparence. Au nom d'un rien d'où peut être on ne vient pas.

Rien ne s'arrange ensuite. On apprend à vivre de jets de présence errante. Pour assurer une illusion de permanence. Au cœur de l'espoir le déficit se creuse.

L'amour attend avec impatience une vérité qui jamais ne viendra. Ce qui assure la vie offre un vide que vous ne voudriez pour rien au monde.

De Charybde en Sylla on sillonne les artères disjonctées d'un système en mal de défense. Troué de père en parts d'absence. Avant de s'avouer l'inanité de l'existence.

La chance restera de ne pas comprendre. Un monde qui au fil du temps s'éloignera. Le ciel nous ouvrira le chemin des étoiles sans être certain que la nôtre y sera.

guy aguenier

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Défense indestructible.

Forteresse de murailles internes. Fortification périphérique de notre être. Confort illusoire d'une liberté évanouie depuis belle lurette. Réclusion criminelle à perpétuité d'obstination.

On s'ouvre juste au moment de s'évanouir. Quand la conscience s'épuise sur elle-même. Indestructible ne relève pas de l'humain. Inadéquation pour définir une défense indestructible.

Homme circonstanciel éphémère. Pour ne pas risquer un immobilisme délétère briser les Tabous. Qui nous relient à une idée fixe de nous-mêmes aussi fantaisiste que fausse. Risquons la curiosité d'une autre rive.

Incertitude risquée au point de vivre. Aussi peu de temps qu'il nous reste à trembler d'attendre l'apocalypse. Debout seul sans raidir les genoux. Ni faire semblant d'avancer

Sans rouiller les charnières du temps qui attend son heure. Pour un réveil sans joie ni peine. Ouvert sur un simple désir de découverte. De celui que nous sommes et nous ressemble à peine.

guy aguenier

Avenir traîne savate.

Quand on le voit dans le rétroviseur l'avenir fait grise mine. Si on le traîne comme une casserole il fait grand bruit. Si on lui préfère l'instant pour vivre intensément il nous réveille avec la gueule de bois.

En fait l'avenir fait toujours la tronche. Il ne laisse aucun répit en somme c'est l'avenir qui nous assomme. Il est là où la vieillesse trace son ombre dans la chair meurtrie de jeunesse.

Bérézina du corps exode de l'esprit vers les contrées d'amnésie. Là où le cœur s'épuise en déficit de moral.  Il y a un temps pour tout même celui de sa fin aux confins d'une éternité incertaine.

Le doute nous survivra qu'on le veuille ou non sur un ton de vadrouille en cavale. Quand les muscles ne résistent plus. La vitalité  perd son rebond devant l'infortune. Le stress est vivant dans la fibre évanouie.

Être  éjecté de son trône. Errance sur la grève des espoirs déchaînés. La haine déverse sa rancœur à grands frais de larmes et torrent de bile. Douleur sourde et muette en quête d'innocence..

guy aguenier