2 février 2019
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17:23
Pleine lune sur l'étang de THAU ...un soir d'anniversaire
Ascension.
Plus tard quand la vie glissera ses pieds dans le sapin.
J'aurai des guides zélés qui m'ouvriront le ciel.
J'emprunterai l'échelle des barreaux éternels.
Et mes cellules largueront leurs amarres.
Je viderai mes poches et mon cœur.
De toutes les saloperies qui font le malheur.
Les os joueront comme des castagnettes.
Je gravirai en fanfare le dernier mot suicidaire.
À moi tous les honneurs du ciel et ses faveurs.
La vie se gravera dans l'âme. Libérée de son bagne.
Que reste-t-il. A dit l'heure qui vient de sonner.
Un au revoir au frère. À l'autre un pied de nez.
Guy Aguenier
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POÉSIE
1 février 2019
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10:41
Rôle.
Poésie. Raison convertie au silence. Indomptable dans le champ de la pensée. Bataille révélée de beauté. Inexpliqué dans l'alchimie de l'inspiré.
Survivance au-delà des apparences. Fulgurances offertes à la vie en difficulté. Offrande à l'oubli. Rôle en clarté de vrai. Et semblant d'exister.
Les larmes oublient l'usure refroidie. Marche obscurcie de fatigue. Errance en inconnus. Improbable damné de savoir. Sans profit.
Évolution arrachée au sens. Dans l'inutilité du sensible. Relégation de l'intuition. Hors champ de connaissance. Illusion réfugiée. En attente d'évasion.
Guy Aguenier
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POÉSIE
31 janvier 2019
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08:37
Acouphène.
Chuintement des vies sans nuit.
Les oreillers deviennent sourds.
Une larme perd son contrôle.
Les vertus auréolées se saluent.
Autour du dernier os à ronger.
Le fagot des belles années
S’allume en bûcher de prières.
Détresse des cierges livrés
Aux presbytères amidonnés.
Les cigales veuves endormies
Font des rêves adultères. Adieu orages et cabanons
Des audaces de cocagne.
Les forçats ensoleillés
Ont perdu le chemin du vice.
Les bracelets ont rivé
Les poignets au malheur.
Le livre est déposé.
À la consigne de l’horreur.
Pour quelques roupies.
On anesthésie ses soucis.
Le vieux dieu périmé
A préféré la poubelle à l'oubli.
L’orphéon de lumière épuisé
Offre un alibi à son acouphène.
Guy Aguenier
Nériage terre blanche terre noire...D.Vienne A.
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POÉSIE
30 janvier 2019
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11:42
Ange
Cellules envieuses.
D'un jour heureux à venir.
Serrure des plaies ouvertes.
Au paradis des envies.
Ange convalescent.
Tombé des lunes rageuses de fiel.
Histoire à plaire ou à écrire.
Puits de lumière en chambre froide.
Secousse aride de l'âme.
Au pied d’argile en quête de drame.
Scènes exquises dénudées.
A consommer tièdes entre amis.
Guy Aguenier
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POÉSIE
30 janvier 2019
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09:18
Symptôme.
Les dés trébuchent sur une parole renversée.
Ça craque à tout crin de sensations en voie d'extinction.
Les crachats chantonnent au bord du caniveau.
Devant une foule bien portante qui se masque la face.
Le symptôme galopin court dans les allées du risque.
les portillons se ferment aux rames pleines
d'écœurement.
L'amour malade brûle ses lettres de noblesse.
Embarrassé le cœur se bat en chamade sans se retourner.
Dans les coulisses le notaire révise le testament.
L'état très avancé de l'éclair annonce une fin macabre.
Bombardée d'extrême-onction l'agonie dégoupille.
Et suspend subrepticement les promesses non tenues.
Un regard de travers ouvre une lèvre de lumière.
Les pas s'effacent du plancher pour rejoindre leur
galaxie.
Guy Aguenier
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POÉSIE
29 janvier 2019
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08:57
Aube
Elle toute noire
Entière fraîche et blonde
Étrange paysage
Au fil trop ténu de l'onde
Sourire ample
De deux seins assassins
Venue d'ailleurs
Interdite en tout sens
Fière à pleine dent
Belle à mourir et franche
Ouverture de rosée
Au soleil caché de l'aube
Guy Aguenier
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28 janvier 2019
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15:41
A tout cœur
La mesquinerie du blaireau
Voile les clairs de pleine lune
Le verbe pincé
A le cœur en épine
La blessure traîne
Terrible et sans détours
Les dieux en hordes
Défilent sur les bûchers
Jamais la bouche
N'a rendu l'homme amer
Renoncer à la honte
Se fait seul avec sang-froid
Aucune concession
N'a jamais raison du sage
Les petits oui à tout
Capotent leur faillite sous eux
A tout cœur ou à laisser
C'est toujours bon à prendre
Guy Aguenier
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POÉSIE
27 janvier 2019
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10:07
Vérité saugrenue.
Voilée de nudité. Comme le verre qu'on découvre se remplissant. L'évidence se cache derrière le rêve. Pantalonnade mouillante.
Sur un lit de courage. Au détour d'un jour. Érigé en principe. On tortille du siège. Pour tenter d'évacuer la solitude. En pensant droit.
La soif nous rattrape. En épandage délirant. Un épuisement résiduel nous écarte des cimes. Perdus les espoirs de félicité.
Retraite lessivée. Éditée en page blanche. Une vérité saugrenue nous étreint à la gorge. Tentant un semblant. Pour faire bonne figure.
Guy Aguenier
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POÉSIE
26 janvier 2019
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17:13
Au goût du jour...D. Vienne A.
Éternité sur-mesure.
On pourrait dire que l'éternité s'éteint le matin. Avec le réveil. Pour être remise au goût du jour. Une éternité sur-mesure.
Mort tranquille des sempiternels quotidiens. Avec ses pains à gagner. Et ses chagrins économisés. Dans une réalité malentendante.
Pour le meilleur des particules. Aléatoire télescopé de sueur froide. Humeur en interaction au gré du temps. Souvent chagrine.
À l'instar des hasards. Inventés pour tout perdre. Zones inavouées soumises au jugement. À bon escient. Sur le flanc des collines à franchir.
Guy Aguenier
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26 janvier 2019
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09:43
Entre ombre et lumière...Elle !
J'interroge.
Tout. À travers tout. Jusqu'à la pire curiosité. Jusqu'à la butée qui me donnera l'intelligible. Limite de mon intimité. J'interroge la vie. La mort. La rupture. L'amour. Le possible et l'impossible.
Jusqu'à l'usure des nerfs. Des résistances. De l'ignorance. Où est la résonance. De tout et rien. Au fond de l'intime. Des fibres de l'être. Jusqu'aux terminus de la peau. Juste avant le franchissement des surfaces.
J'interroge Dieu et ses Saints. Mes pensées avant qu'elles ne s'échappent. Rêves et Cauchemars. En croyant interroger le vrai. J'interroge l'image qui me conduit vers toi. Au travers de l'autre.
J'interroge la grâce. La fissure pour l'accueillir. M'envahir tout entier. Et apaiser la soif de vérité. J'interroge sans questionner. L'agonie de la naissance. Quand il fallut la délivrance.
Franchir la frontière de l'air. Les sévices délicieux de la lumière. J'interroge la mort. Pour accéder à l'au-delà. Grand écart d'ambivalences. Au risque de méga crampes. Jusqu'à la station suivante.
Guy Aguenier
Published by Guy Aguenier
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